Claude Viallat est né à Nîmes en 1936 où il vit toujours et enseigne à l'école des Beaux-arts. Son œuvre Bâche kaki de 1981 est une peinture acrylique sur grand fragment de tente militaire, qui mesure 320 × 475. Elle est actuellement au Musée d'art moderne de Paris.
Cette œuvre a été exposée à Bordeaux, au CAPC (Centre d'arts plastiques contemporains) dans les années 80. L'exposition regroupait plusieurs œuvres accrochées au mur ou au sol. Elle présentait plusieurs bâches militaires du même style. Toutefois, celle-ci est postérieure, puisqu'elle date de 1981, elle appartient quand même à cette série.
Dans un premier temps, nous allons aborder et expliquer la technique de Viallat en partant de son œuvre Bâche kaki, la disséquer en quelque sorte. Dans un second temps, je développerai mes impressions personnelles face à cette toile et en quoi elle s'inscrit dans le mouvement Supports/Surfaces qui fut créé dans les années 70 par Viallat et ses collaborateurs.
[...] Il pose sur le sol des sortes d'échelles à fines lattes, qui s'enroule et se déroule. Châssis 1967 Feuille de plastique transparent tendue sur châssis 194,5 130 2 cm Une des oeuvres fondatrices de Dezeuze qui explique de façon lumineuse la problématique du groupe Supports-Surfaces. Un simple châssis en bois se trouve recouvert d'un film transparent en plastique, mettant à nu les éléments matériels qui composent le tableau. Le support visible du châssis et la surface transparente du plastique qui remplace l'espace illusionniste de la toile militent pour une perception didactique de la démonstration. [...]
[...] Bâche kaki de Claude Viallat Introduction Claude Viallat est né à Nîmes en 1936 où il vit toujours et enseigne à l'école des Beaux-arts. Son œuvre Bâche kaki de 1981 est une peinture acrylique sur grand fragment de tente militaire, qui mesure 320 475. Elle est actuellement au Musée d'art moderne de Paris. Cette œuvre a été exposée à Bordeaux, au CAPC (Centre d'arts plastiques contemporains) dans les années 80. L'exposition regroupait plusieurs œuvres accrochées au mur ou au sol. [...]
[...] En somme, nous avons donc un rapport totalement différent d'avec la peinture traditionnelle, qui est exposée au mur, encadrée, protégée des lumières du soleil. On assiste ici véritablement à une désacralisation et pourquoi pas à une certaine forme d'ironie. Les artistes de Supports/Surfaces procèdent différemment. Parmentier, par exemple, travaille uniquement avec la toile qu'il détache du châssis. Dezeuze* fait le contraire puisqu'il travaille à partir du châssis qu'il met à nu et qu'il recouvre d'un transparent plastique. Matisse La vague, Matisse Le travail de Viallat peut être rapproché de Matisse, car le fond et la forme ne fond qu'un. [...]
[...] Les empreintes de La bâche kaki peuvent aussi nous faire penser aux mailles d'un filet distendu. III. La Bâche kaki et le concept de Supports/Surfaces Viallat s'inscrit dans le mouvement Supports/Surfaces, qui émergea dans les années 70. (Définition du mouvement : Sous le nom générique de Supports / Surfaces se manifestent, entre 1970 et 1971, au travers de quatre expositions collectives, des artistes, originaires pour la plupart du Sud de la France, partageant des propositions théoriques et plastiques communes.). L'objectif de ses membres était de restructurer la méthode d'élaboration de l'œuvre d'art. [...]
[...] La toile de Viallat évoque également les tissus de type africains et Javanais (batik) de par leur technique mais aussi par leurs motifs. En effet, les Africains impriment leurs tissus à l'aide d'un tampon appliqué de façon plus ou moins régulière, trempé au préalable dans de la cire chaude. La cire se dépose en fine couche sur le tissu et l'imperméabilise. Ensuite le séchage qui est très rapide permet de procéder à la teinture. Le système javanais procède de la même façon mais en utilisant des motifs beaucoup plus complexes. [...]
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