Le Bauhaus est une école fondée, en avril 1919, à Weimar, au moment où l'Allemagne devient une république, par Walter Gropuis, à la demande du Grand-Duc de Saxe-Weimar. Ce dernier désirait que soient réunies en un même lieu l'Ecole des Arts Décoratifs et l'Ecole des Beaux-Arts pour former, sous le nom de « Staatliches Bauhaus », une véritable « Maison de la Construction ». L'objectif premier de cette école était de donner une formation artistique et artisanale aux élèves qui suivraient les cours. On prônait l'artisanat, tout en acceptant la machine, ce qui peut paraître un tant soit peu paradoxal (...)
[...] De plus, poussant jusqu'au plus extrême le vice de la régularité, Mies Van Der Rohe utilisa, pour les fenêtres, des stores à trois positions (ouvert, mi-ouvert, fermé). Ainsi, il évitait les différences de hauteurs d'un bureau à l'autre avec les stores classiques. Tout comme les bâtiments de Tel-Aviv ou le Pan Am Building, la façade du Seagram n'est guère décorée, il n'y a que des rangées de fenêtre, cela permettant de répondre aux attentes premières des personnes travaillant à l'intérieur. Mais, l'intérieur de l'immeuble cache, en contraste avec l'extérieur, de la décoration. [...]
[...] En effet, dans l'ouvrage de Rechter, nous voyons la grande importance accordée à l'angle droit. Le bâtiment se présente comme trois cubes superposés, possédant chacun un balcon, lui aussi de forme géométrique. L'ensemble de la construction reposant sur des pilotis permet ainsi aux gens de passer directement sous le bâtiment. De plus, nulle fioriture n'est présente en façade, celle-ci apparaît totalement dépouillée d'ornementation, laissant la matière première utilisée presque brute. Le bâtiment de Klugermann présente les mêmes caractéristiques, à la seule différence que l'extrémité arbore des courbes, ceci pouvant faire référence au trajet que décrit le soleil durant une journée. [...]
[...] L'immeuble repose sur de vastes fondations de béton, s'élevant grâce à de gros pilotis, ceci dans le souci de laisser la gare située littéralement sous Pan Am Building (Grand Central Station) en marche, même après la construction. Nous pouvons ici bien voir la modernité si chère au Bauhaus, elle est comme exaltée, comme si toute la frustration de Gropuis durant son directorat était déversée sur cet immeuble de bureaux New-Yorkais. La ligne droite est reine, le toit est plat et la sociabilité semble être respectée. [...]
[...] Cet immeuble, à usage bureaucrate, s'élève à 157 mètres, soit 38 étages et couvrant une superficie de Il est situé 375 Park Avenue. L'immeuble est un gigantesque parallélépipède avec une ossature en béton armé, ce que ne voulait pas Van Der Rohe, le tout reposant aussi sur pilotis. En effet, ce dernier, pour afficher encore plus la mordernité, voulait que l'ossature apparente du bâtiment soit en métal. Cependant, avec le code de construction américain qui exige que toutes les constructions soient ignifugées, c'est-à-dire anti-inflammable, l'architecte dut cacher 5 l'ossature. [...]
[...] En effet, même si les constructions de cette école sont très pauvres durant son existence, le relais pris par les architectes qui ont oeuvrés à Tel-Aviv, mettant ainsi en scène les théories de cette ancienne école, ont permis d'avoir des exemples architecturaux du style Bauhaus. Au travers l'exemple de Pan Am Building et Seagram Building pour illustrer le Style International, nous pouvons voir que la modernité, le dépouillement, la simplicité et la sobriété prônées par l'école de Walter Gropuis, sont ici mises en œuvre. Mais il serait cependant réducteur de dire que le Bauhaus n'a influencé que l'architecture. [...]
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