Au travers de ce livre qui retrace l'oeuvre de la Cité Linéaire d'Arturo Soria y Mata, les auteurs présentent le projet en valorisant cette vision utopique d'aménagement de la ville de Madrid. Carlos Sambricio introduit le rapport de la Compania Madrilena de Urbanizacion en démontrant que le projet d'Arturo Soria y Mata est visionnaire et valable tandis que Georges Benoit-Levy traduit le rapport de la CMU lors du Premier congrès international de l'art de construire villes et organisation de la vie municipale à Gand. Le livre est une présentation de l'oeuvre d'Arturo Soria y Mata. Il consiste essentiellement en une traduction du projet de la Cité Linéaire de la Compagnie Madrilène d'Urbanisation. Les auteurs posent la problématique suivante : comment fonctionne ce projet d'urbanisme de Soria y Mata ? (...)
[...] Répartition du terrain = 1/5 pour la demeure, 4/5 pour la terre cultivée. Indépendance et séparation des maisons entre elles Pour chaque famille une maison ; pour chaque maison un potager et un jardin Double alignement (distance de 5 mètres entre la clôture et la façade principale). La triangulation (les anciennes villes sont des sommets et les nouvelles des côtés Le retour à la Nature La justice dans la répartition de la Terre La Cité Linéaire est conçue selon des principes d'hygiène publique et privée (rues spacieuses et plantées . [...]
[...] La question qui se pose est de savoir comment réformer la ville? La Ciudad Lineal projetée aux portes de Madrid est portée par l'idée de paix, de travail, de progrès et de culture Les principes fondamentaux de la cité linéaire sont les suivants : La Cité Linéaire est pensée comme une ville trait d'union entre deux cités points. Une rue centrale, la rue Cardo, mesure ou 100 mètres et est configurée selon des lignes de transports quadruples ( automobiles, vélos, tramway électriques, traction animale). [...]
[...] Tous les 300 mètres, à l'intersection des voies intérieures, sont disposés des kiosques à deux étages avec wc, lavabos, poste de police, cabines téléphoniques, salles d'attente pour le tramway. Les terrains sont divisés en îlots rectangulaires ou trapézoidaux de plus de 400m2, avec un cahier des charges qui limite les droits de construction et propriété. La Cité Linéaire est conçue pour toutes les classes sociales, édifiant des palais aux chaumières. La Cité Linéaire peut s'étendre aux colonies et pays neufs, elle a une dimension internationale : Chine, Argentine, Sibérie, Canada, Maroc . [...]
[...] Lors du Congrès de Gand, les voeux suivants on été formulés : Les villes actuelles, aux rues étroites, irrégulières, malsaines, aux maisons surpeuplées, aux moyens de locomotion imparfaits, doivent céder la place à des cités neuves, construites, selon des principes rationnels, en pleine campagne. La cité Linéaire, créée par Mr Arturo Soria y Mata et éxécutée par la Compania Madrilena de Urbanizacion à sept kilomètres de la Puerta del Sol s'étend le long d'une rue centrale desservie par des voies ferrées. On doit s'inspirer de son exemple dans la construction des villes nouvelles et l'agrandissement des villes anciennes. [...]
[...] Carlos Sambricio place le projet de la Cité Linéaire dans le courant progressiste, l'urbaniste Soria y Mata voulant faire fonctionner la ville sur un mode rural, ruraliser la ville au 19e siècle. Soria y Mata est fortement inspiré des socialistes utopiques (Robert Owen contre le paupérisme, Etienne Cabet avec la cité idéale d'Icarie). Mais c'est la figure de l'architecte- paysagiste américain Frederick Law Olmsted (1822-1903) qu'il pose comme analogue à celle de Soria y Mata pour leur fascination commune pour la Nature, la dénonciation de l'esclavagisme et l'apologie d'une "ville détachée", destinée à reconquérir la campagne, établir un équilibre ville/campagne. [...]
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