<i>Dans le climat de profond renouvellement culturel et spirituel provoqué par l'humanisme, toutes les formes d'art modifient radicalement leurs canons en s'inspirant du monde classique gréco-romain. Le berceau de ce grand mouvement artistique, qui devait donner aux arts un essor prodigieux, se situe à Florence. Les oeuvres architecturales de Brunelleschi, que caractérisent un plan aux perspectives vigoureuses, de sévères rapports mathématiques et l'équilibre des rythmes imposés aux espaces et aux dimensions désormais conçus en ...</i>
[...] Les influences étrangères y sont tempérées par un souci d'austérité religieuse, mais on assiste aussi parfois à des innovations témoignant d'un esprit réellement créatif. Si le décor et les meubles élisabéthains présentent une belle simplicité des formes et un caractère remarquablement fonctionnel, il leur manque toutefois le raffinement classique. C'est plus tard, sous le règne de Jacques Ier, qu'Inigo Jones interprétera plus correctement les canons de la Renaissance. Les thèmes propres à ce style persisteront au temps de Charles Ier et de Cromwell. [...]
[...] En revanche, dès le début du XVIe siècle prévalut le style dit de Rome ville où régnait le génie de Bramante. La limpidité du style du XVe siècle fit place à un somptueux classicisme fondé sur l'accentuation des valeurs plastiques et spatiales. C'est vers le milieu du siècle que Michel-Ange déclencha la révolte contre l'ancienne conception des espaces géométriques définis par la période précédente. Le mobilier perdit la simplicité qui se prêtait aux fines compositions perspectives en marqueterie et aux peintures à sujets religieux, mythologiques, allégoriques. [...]
[...] Dans certaines régions se manifesta un goût moins heureux, caractérisé par une profusion décorative peu équilibrée. On vit en Bourgogne, notamment, des variations compliquées issues d'une interprétation excessive des œuvres d'Hugues Sambin. Le style de l'époque Louis XIII est moins cohérent que ceux de la Renaissance. Plus que le roi, la reine mère, le duc d'Orléans, Richelieu et Mazarin, s'intéressent aux arts et surent imprimer les marques de leur personnalité. Henri IV avait déjà donné un souffle nouveau à l'artisanat français en attirant en France un grand nombre d'artistes originaires des Pays-Bas et d'Italie. [...]
[...] Les œuvres architecturales de Brunelleschi, que caractérisent un plan aux perspectives vigoureuses, de sévères rapports mathématiques et l'équilibre des rythmes imposés aux espaces et aux dimensions désormais conçus en fonction de l'homme, exercèrent une notable influence sur les ébénistes florentins. Ils surent faire passer dans le mobilier les mêmes conceptions de synthèse et de simplicité des lignes. Assez souvent, on vit des architectes et sculpteurs florentins tels que Giuliano et Benedetto de Maiano, Baccio d'Agnolo, Giuliano de Sangallo, exécuter des meubles pour riches clients. Ainsi contribuèrent-ils à diffuser cette noble inspiration architecturale qui distingue les ouvrages en bois de la seconde moitié du XVe siècle. [...]
[...] Cependant, le gothique flamboyant continuait à prospérer. Il fallut attendre les expéditions transalpines de Charles VIII et Louis XII pour que l'art français trouve un contact plus direct avec le monde italien. Car ces monarques ramenèrent dans leurs palais un riche butin d'œuvres d'art qui contribuèrent à créer le climat de splendeur incomparable alors de règle dans toutes les cours d'Italie. Les premiers emprunts à la Renaissance italienne se bornèrent à la modification des détails décoratifs, arabesques ou rinceaux de pampre par exemple : mêlés aux motifs gothiques traditionnels, ils étaient appliqués à des structures encore inchangées. [...]
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