La Libération provoque en Italie la naissance d'un nouveau courant cinématographique : le néo-réalisme. Le néoréalisme italien est un mouvement cinématographique qui s'étend sur une dizaine d'années (1945-1953).
Sa caractéristique principale est de représenter la vie quotidienne en prenant une coupe entre le réel, en utilisant une fibre presque documentaire, et les personnes de la rue au lieu des acteurs professionnels. Il s'agit d'évoquer la vraie vie, chercher à décrire la vérité quotidienne de la vie sociale. Avec le néo-réalisme la caméra ne suggère pas, elle enregistre.
Le concept de néo-réalisme est une sorte d'enregistrement de la vie quotidienne : la caméra est au service de la réalité et les événements quotidiens finissent par devenir une histoire. L'intention des cinéastes néoréalistes était de faire des films utiles, de changer la réalité en la transposant de manière très précise à l'écran. Le néo-réalisme italien essaiera de mobiliser l'opinion sur les problèmes de la société : la réforme agraire, le sous-emploi, la condition de la femme…
Ce courant s'est donc imposé comme une esthétique nouvelle proposant une vision réaliste du réel filmé tout en conservant une dimension fictionnelle. Pour les cinéastes influencés par cette tendance, il s'agissait avant tout de capter la réalité sociale de l'Italie des années 40 et de rompre avec l'esthétique aseptisée des tournages en studio.
Le néoréalisme c'est la primauté donnée à la représentation de la réalité sur les structures dramatiques. La réalité n'est pas corrigée en fonction de la psychologie et des exigences du drame, elle est toujours proposée comme une découverte singulière, une révélation quasi documentaire. Le réalisme ne se définit pas par ses fins, mais par ses moyens, et le néo-réalisme par un certain rapport de ces moyens à leur fin. Le néoréalisme propose une esthétique du réveil brutal face à la réalité des ruines. Avec lui, le cinéma repart de zéro.
Ainsi, nous pouvons nous demander si la pauvreté des moyens techniques est-elle une nouvelle esthétique ? Peut-on parler d'une esthétique de la réalité ?
[...] Ce qui caractérise principalement tous les films de ce mouvement, c'est un retour au réel, au monde réel, aux hommes et aux drames réels. En effet, sous la dictature fasciste puis sous l'occupation allemande, le cinéma italien fût soumis à une rude censure et fût de ce fait coupé des réalités sociales et politiques. Il s'agit donc d'un certain retour au réel. Ce retour au réel permet aux cinéastes de se faire l'écho des interrogations de la société italienne et de pratiquer un examen de conscience de cette société meurtrie par la guerre et par le fascisme. [...]
[...] Arts & Communication : Le Néoréalisme Italien Caractéristiques formelles : une nouvelle recherche de l'esthétique ? La Libération provoque en Italie la naissance d'un nouveau courant cinématographique : le néo-réalisme. Le néoréalisme italien est un mouvement cinématographique qui s'étend sur une dizaine d'années (1945- 1953). Sa caractéristique principale est de représenter la vie quotidienne en prenant une coupe entre le réel, en utilisant une fibre presque documentaire, et les personnes de la rue au lieu des acteurs professionnels. Il s'agit d'évoquer la vraie vie, chercher à décrire la vérité quotidienne de la vie sociale. [...]
[...] La réalité n'est pas corrigée en fonction de la psychologie et des exigences du drame, elle est toujours proposée comme une découverte singulière, une révélation quasi documentaire. Le réalisme ne se définit pas par ses fins, mais par ses moyens, et le néo- réalisme par un certain rapport de ces moyens à leur fin. Le néoréalisme propose une esthétique du réveil brutal face à la réalité des ruines. Avec lui, le cinéma repart de zéro. Ainsi, nous pouvons nous demander si la pauvreté des moyens techniques est- elle une nouvelle esthétique ? [...]
[...] Modalités de fonctionnement : comment se traduit le néoréalisme ? Nous l'avons vu le néoréalisme est un retour aux sources pour le cinéma italien, ses objectifs sont de faire apparaître un examen de conscience chez le spectateur, d'envisager la réalité, d'étudier tous les problèmes des Hommes de l'Italie et de l'Europe au lendemain de la Guerre. Pour cela, le néoréalisme se traduit par certains moyens précis et observables à l'écran : décors réels, acteurs professionnels et non professionnels, image grise et sans effets techniques, présence de dialectes, plan-séquence/plan moyen/plan d'ensemble utilisés, intérêt pour les milieux populaires et les problèmes du quotidien, mise en scène très souple à la limite de l'improvisation, montage sans effet : refus des effets visuels (surimpression, déformations, ellipses), simplicité des situations, anti-spectaculaire, personnages antihéroïques socialement défavorisés, déplacement du regard du réalisateur porté sur l'individu vers la collectivité. [...]
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