L’artisanat d’art à Bobo-Dioulasso

Résumé du document

L'artisanat d'art apparaît comme un secteur bien spécifique au sein de l'éventail des professions. Cette activité rentre difficilement dans le cadre comptable et s'avère, par conséquent, délicate à quantifier ; d'ailleurs, n'était-ce pas justement la vocation de l'art de n'être ni quantifiable en termes de « productivité », ni appréciable en termes de valeur marchande ?
Cependant, ce secteur doit être mis en valeur, exposé et mieux reconnu au Burkina Faso mais également sur les marchés dits « occidentaux ». Les artisans d'art de Bobo-Dioulasso représentent bien cette richesse créatrice puisque la ville est considérée comme la capitale culturelle du Faso. C'est ici que s'est articulée la relation entre les racines de l'artisanat ancien venu des villages et l'exposition urbaine et contemporaine de ce genre d'artisanat.

Extraits

[...] Plus largement, ce site permet d'explorer l'environnement culturel, les réalités et les potentialités du Burkina Faso, et cela dans une démarche intelligente de développement. L'essentielle promotion de l'artisanat d'art bobolais pour sa reconnaissance tant méritée ne doit pas pour autant dériver vers un pillage culturel. Il est nécessaire de sauvegarder les traditions sur certaines terres où ont eu lieu les rites d'initiation ainsi que les objets originaux de cultes par l'édification d'une maison de conservation. Si l'on prend garde aux origines et à l'histoire de chaque objet d'art, c'est pour mieux le transmettre aux contemporains par l'échange culturel entre pays. [...]

[...] Or celui-ci n'est possible que si le créateur, l'artisan est mis en lumière. Pour cela, dans le cas de la capitale culturelle oubliée du Faso, il faut que ces artisans s'organisent entre eux pour constituer un corps de métier qui compte. Cependant, en plus des diverses pistes proposées précédemment, la chambre de commerce de Bobo-Dioulasso doit mettre en place (elle-même ou trouver un partenaire pour cela) un fonds de roulement pour donner la chance à chacun de produire et d'exposer. [...]

[...] Toutes les belles œuvres recensées lors de cette étude démontrent qu'au delà de l'immense respect que méritent ces gens qui souffrent, le secteur de l'artisanat d'art peut véritablement constituer un des piliers pour le pays des hommes intègres. [...]

[...] Les possibilités d'innovation 1. Les grands chantiers à lancer Les acteurs de ce secteur, soucieux de leur avenir, ne manque pas d'idées pour améliorer leur situation ; cependant, leur sort dépend des différents partenaires qui pourraient les aider. En premier lieu, les artisans et artistes souhaiteraient relancer le projet de centre artisanal comme il en existe beaucoup au Mali, en Côte d'ivoire et surtout à Ouagadougou. Selon eux, ce centre permettrait à chaque artisan d'exposer son travail dans un lieu fréquenté, ce qui pourrait leur faire plus aisément gagner les contacts avec la clientèle. [...]

[...] Les grands chantiers à lancer 2. La nécessité d'un soutien au secteur 3. Un chantier en cours : la promotion du secteur via Internet L'artisanat d'art apparaît comme un secteur bien spécifique au sein de l'éventail des professions. Cette activité rentre difficilement dans le cadre comptable et s'avère, par conséquent, délicate à quantifier ; d'ailleurs, n'était-ce pas justement la vocation de l'art de n'être ni quantifiable en termes de productivité ni appréciable en termes de valeur marchande ? Cependant, ce secteur doit être mis en valeur, exposé et mieux reconnu au Burkina Faso mais également sur les marchés dits occidentaux Les artisans d'art de Bobo-Dioulasso représentent bien cette richesse créatrice puisque la ville est considérée comme la capitale culturelle du Faso. [...]