Première information importante à prendre en considération est la distinction entre le « graffiti » et le « tag ». Effectivement, il existe bien une différence entre ces deux termes, le « graffiti » représente des dessins ou des inscriptions calligraphiées, peintes, ou tracées de diverses manières sur une propriété. Le graffiti est utilisé pour communiquer un message politique et social. Tandis que le « tag » est une signature sophistiquée du graffeur qui a plus tendance à être considéré comme du vandalisme.
[...] Le réalisateur offre une approche globale de l'évolution du graffiti. Bomb It nous raconte l'histoire du graffiti de son origine préhistorique, figurant dans les grottes à l'antiquité allant de Rome en Grèce jusqu'à son émergence dans la culture hiphop de New York dans les années 1970. Filmé à travers 5 continents (Amérique du Nord, Angleterre, France, Brésil, Japon) caméra à l'épaule, le caméraman suit de très près les artistes sur le terrain. Ce documentaire permet d'offrir un regard nouveau sur la culture du graffiti en explorant les origines du street art et en interviewant les artistes sur leurs motivations et leurs techniques.
Bomb It n'est pas le premier documentaire à s'intéresser à l'histoire et l'évolution de la culture du graffiti, et ce n'est probablement pas le dernier. Toutefois, ce qui distingue le film Jon Reiss des autres c'est qu'il adopte un point de vue international et nous montre comment les différentes cultures et villes influencent le travail des graffeurs : en Europe du mouvement dadaiste/surréaliste, au Brésil où les graffitis sont une dénonciation anti-fasciste, ou encore au Japon où les graffitis sont inspirés des animés et mangas et aux normes sociales, et enfin à Los Angeles où les graffs ont été fortement influencé par la culture des gangs et des Chicano (...)
[...] En France, le développement de ce nouvel art urbain fut spectaculaire pendant les mouvements de révoltes de Mai 68. Quelques années plus tôt, en 1960, Brassaï[1] avait réunit trente ans de recherches dans le livre Graffiti où il qualifiait le graffiti comme une forme d'art brut, primitif, et éphémère. En effet, Mai 68 fut marqué par les célèbres messages politiques comme il est interdit d'interdire ou encore le bonheur est une idée neuve C'est de ces affichages sauvages et militant que naît une tradition parisienne du graffiti à vocation esthétique. [...]
[...] L'expression bomber (terme choisi par les graffeurs) renvoie à un acte subversif qui a inévitablement été assimilé au cours de la décennie dernière. Ainsi, cette nouvelle tendance apparait de plus en plus, que ce soit dans les jeux vidéo, et les campagnes marketing. Les œuvres se retrouvent finalement sur des murs de galerie. Les artistes présentés sont connus pour leur signature et leur influence. Autrement dit, le graffiti ne sera jamais démodé et restera une œuvre éphémère. Il continuera à muter et évoluer avec les années. Faites le mur (2010) réalisé par Banksy. [...]
[...] Les graffeurs qui sont pris en flagrant délit sont punis d'une contravention de 5e classe ( euros ou plus) s'il n'en résulte qu'un dommage léger (Article R.635-1 du Code Pénal) ou d'une amende pouvant atteindre euros et d'une punition pouvant atteindre 2 ans d'emprisonnement dans les autres cas (Article 322-1 du Code Pénal). Le stress d'être arrêté, le danger sont des motivations pour l'artiste de rue. Il veut crier son message à travers un mur que ce soit par des tags, des graffitis, des stickers ou des pochoirs. C'est une forme de communication agressive. Le support est lui-même un deal, plus il est risqué, mieux c'est dans l'optique d'être bien évidemment vu de tous. Il s'impose, dérange de par sa marginalité. [...]
[...] (2008) réalisé par Jonathan Reiss Le réalisateur offre une approche globale de l'évolution du graffiti. Bomb it nous raconte l'histoire du graffiti de son origine préhistorique, figurant dans les grottes à l'antiquité allant de Rome en Grèce jusqu'à son émergence dans la culture hiphop de New York dans les années 1970. Filmé à travers 5 continents (Amérique du Nord, Angleterre, France, Brésil, Japon) caméra à l'épaule, le caméraman suit de très près les artistes sur le terrain. Ce documentaire permet d'offrir un regard nouveau sur la culture du graffiti en explorant les origines du street art et en interviewant les artistes sur leurs motivations et leurs techniques. [...]
[...] Ce cadre de la rue est un lieu de conquête et de médiation pour le graffeur et son public. Cet univers conditionne les attitudes et les formes de sociabilité visibles en ville. Ce sujet est d'ailleurs étudié par l'Ecole de Chicago selon Milon dans l'Etranger dans la ville du rap au graff mural : La ville est d'abord un état d'esprit, un lieu de vie, un espace social, de transit et de mobilité que l'Etranger, par sa seule présence, contribue à structurer. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture