Dans l'antiquité, la frontière entre Art et technique est donc inexistante. Les écrits de Platon le montrent bien : l'homme qui est peintre est tout aussi « artiste » que le cordonnier. Mais pourquoi ne pas les distinguer ? Car il y a bien quelconque contraste entre l'homme qui fabrique quelque chose d'utile et l'homme qui crée quelque chose de beau et qui a été fait dans ce but. C'est à Aristote que l'on doit la définition de l'Art, comme activité basée sur la connaissance et dirigé selon des codes (des règles) (...)
[...] Les termes recouvrant un champ tellement grand que l'idée de les réduire est complètement absurde, on se retrouve devant une véritable aporie. Remontons donc à la naissance même de ces mots, peut-être allons nous y trouver une solution. Le mot art vient du latin ars (habileté, métier, connaissance technique). Le terme grec équivalent, techne (τεχνη), a évolué en sens contraire, ne conservant que le sens de technique. A l'époque, la distinction entre technique et art n'était pas aussi marquée qu'aujourd'hui, bien que l'on verra que l'on peut nuancer cela. [...]
[...] La vision des peintres et des sculpteurs est toujours aussi dépréciative, la seule avancée est du côté technique : l'exploitation de l'or et la qualité des objets créés sont mieux appréciés et salués par le public Aux 12ème et 13ème siècles, les arts libéraux étaient devenus un système obsolète, pour classifier la connaissance avec la multiplication des universités et l'apparition officielle d'autres domaines comme la philosophie. La peinture et la sculpture sont alors désignées comme art, pour la première fois, mais en art mécanique. On fit alors la distinction suivante : Cependant, même dans cet arrangement, la peinture et la sculpture sont inscrites dans la catégorie de plusieurs autres métiers comme des subdivisions occupant alors une position inférieure même parmi les arts mécaniques. C'est avec la Renaissance que les changements prennent place. [...]
[...] Sans son amour pour la création, l'Homme, je pense, ne se distinguerais pas des animaux. C'est L'art et la technique qui l'ont sauvé. Et espérons que ce soient encor elles qui nous sauveront. Ne l'oublions pas. Quand une nation connaît les arts [ . ] elle sort aisément de ses ruines. [...]
[...] Plus que cela c'est un élan de sympathie de la population envers ces arts, qui s'effectue alors. De par leurs efforts ils se sont hissés hors du reste des arts mécaniques. Leur présence dans la société s'est considérablement accrue, c'est un véritable besoin. En effet, il y a une forte demande de planches de dessins, schémas et figures dans la médecine et autres domaines, les seuls qui connaissent l'art ou plutôt la technique de la perspective, sont les peintres, sculpteurs et les architectes. [...]
[...] En effet, le travail à la chaîne naissant et la demande s'accroissant, le rapport entre Art et technique ne pouvait être que purement de l'ordre de l'intérêt. Une sorte distanciation s'est mise en place entre l'Art et la technique. La technique prend le pas sur l'art et s'affirme dans le mode de la standardisation. L'artiste comme on l'entendait devient rare. L'Homme n'utilise plus l'outil, il le devient. Un phénomène d'aliénation se met petit à petit en place. Les artistes se retrouvent seuls mais s'adaptent à la situation. C'est le siècle du romantisme. [...]
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