L'art de la rue

Résumé du document

Les endroits et les moyens d'accès à la culture sont très nombreux et très divers. Cependant, il faut souvent effectuer une démarche pour accéder aux savoirs: visiter un musée, surfer sur le net, participer à des cours… Heureusement, il existe des lieux d'accès universels ; il suffit d'avoir les yeux et les oreilles, ainsi que son esprit : a la maison, lors de discussions familiales, à l'école, ou encore à la campagne lors de promenades…
L'endroit le plus universel serait donc.. .. LA RUE : lieu le plus facile d'accès, le plus ouvert. En effet, par le passé, sur les murs des rues fleurissait l'information grâce aux « avis » imprimés sur affiches.
Nous allons voir que de nos jours encore, nous nous servons de ce moyen comme lieu de communication et d'action. Mais, depuis quelques temps, il devient de plus en plus le cocon de mouvements artistiques précurseurs, d'échanges spectaculaires, plus ou moins médiatisés.
L'art provocateur, car s'il est courant de voir des « avis » d'informations ou des affiches publicitaires, il est plus rare de voir une fresque de Graffiti ou une représentation de Hip-hop.
Enfin, beaucoup d'artistes se servent de la rue pour leurs projets tels les photographes, peintres… On en vient à se demander quels sont les apports culturels à notre intellect, comment sont-ils reçus ?

Extraits

[...] Publicite Le spectacle est dans la rue. Ainsi parlait Cendrars, à l'adresse de Cassandre et des affichistes de la réclame, qui ont découvert dans la publicité fleur de la vie contemporaine A l'aube du XXIe siècle, cette étonnante page de l'histoire publicitaire est en train de se tourner à jamais. Meunier, Ripolin, Lu, Dubonnet, acteurs célèbres d'un théâtre improvisé, sont aujourd'hui autant de noms et d'images, symboles d'une communication naissante, plus rarement accrochés aux murs qu'à nos mémoires. L'affiche, fille de rue, ne peut prendre sa retraite au musée. [...]

[...] L'art déborde ainsi les frontières qui lui étaient assigné, en envahissant la rue. Daniel BUREN a eu l'idée de transgresser les règles habituelles de l'art en se servant de la ville comme si elle était un musée. II. Les photographes Ernest PIGNON-ERNEST se sert des villes comme de vrais matériaux en saisissant les formes, les couleurs et tout ce qu'on ne voit pas : le passé et les souvenirs de la ville. Burhan DOGANCAY avec son œil de peintre et de photographe nous présente des murs d'une autre nature. [...]

[...] Nous allons cependant vous dévoiler toutes les facettes de la rue. I. Avis d'information Jadis, alors que les journaux n'existaient pas encore, le seul moyen de communiquer était les discussions. L'information pouvait venir des représentants de l'aristocratie ou des colporteurs. Ils faisaient le tour des villages de campagne. Ainsi, la population était un minimum tenu au courant, pour les augmentations des impôts, par exemple. Il y avait aussi des affichages portant ces termes en exergue : Avis à la population Tout ceci se passait dans la rue, ce lieu de rencontres et d'informations –pour l'époque et pour toujours. [...]

[...] Paris : Minuit p. ISBN : 2-85850-124-6 PICHERY, Robert, Réclames : derniers murs. Besançon : Edition d'art J.P Barthelemy p. DURAND, Dominique, BOULOGNE, Daniel, le livre du mur peint : art et technique, Paris : Syros alternative p. ALACEVICH, Alessandra, Mémoire d'un art perdu : les graffitis sur le mur de Berlin, Paris : Gremese international Le thème de l'art FRIDE R. CARRASSAT, Patricia, MARCADE, Isabelle, Comprendre et connaître, les mouvements dans la peinture, Paris : Bordas p. Glossaire p.234. index p.237-239. [...]

[...] Ils savent que le public regarde leurs travaux. Certains se servent de la rue pour développer de nouvelles techniques, pour transgresser certaines règles et créent par la même occasion des mouvements artistiques. Il est vrai que de nos jours les journées du patrimoine nous permettent de visiter gratuitement châteaux, musées C'est une avancé dans la démocratisation du savoir. Cependant, la rue n'a pas besoin de ces journées pour s'offrir, elle le fait chaque jour gracieusement, ce qui en fait un lieu culturel, ainsi qu'un moyen universel de connaissances. [...]