Exposé sur l'art primitif. Étude de la découverte de cet art et de la manière dont il a fait évolué l'art occidental. Dans quelles circonstances l'artiste moderne s'est-il intéressé à l'art primitif ? Pourquoi est-il allé y chercher son inspiration ? Cette découverte, cette révélation va avoir un impact sur la manière de faire de l'artiste, sur sa vision nouvelle des choses, notamment chez Picasso.
[...] Il réalise en 1911 nature morte au masque Ici les emprunts sont repérables, il s'est inspiré d'objets tels que des têtes trophées de l'ethnie Munturucu. Il y a des similitudes très importantes, il opère une transformation d'un objet tridimensionnel en un tableau en deux dimensions. La peinture représente un masque pourtant l'objet est un crâne. L'Identité même de l'objet est déformée. Le masque à la face grimaçante n'est plus le crâne avec la tête atrophiée. Il ajoute une expression à la tête, fait grimacer le visage. [...]
[...] Carl André n'a pas une attitude analytique, pas de volonté de se plonger dans le passé, pas de question d'archéologie c'est surtout la continuité historique qui l'intéresse. Il existe trois moments d'analyse sur son parcours qui correspondent aussi à l'évolution de la sculpture occidentale , c'est à dire la forme , la structure et le lieu. On passe de l'œuvre objet ( sculpture) à l'œuvre lieu. Robert Morris réalise un site , une œuvre lieu avec l'observatoire Ce n'est plus une sculpture au sens d'objet. Le sujet c'est la perception de son œuvre. C'est une œuvre qui nous parle de notre propre experience perceptive. [...]
[...] Nous pouvons pensé que l'art nègre est apparu jusqu'ici comme un révélateur , que l'art moderne se découvre en découvrant l'art nègre ,mais aussi que grâce à la curiosité de ces artistes nous pouvons connaître cet art et évolué grâce à celui-ci. Le statut de l'œuvre change. La sculpture n'est plus un objet. Transformation de l'idée même de l'objet qui devient statut de l'œuvre tridimensionnelle qui change. Carl André s'intérrèsse au primitivisme associé à un site, à un lieu. On ne parle plus d'objets. Il brouille les limites entre la sculpture et l'architecture. [...]
[...] Il y a un soudain intérêt pour cette culture , sur la fonction de ses fameux masques qui jouent un rôle aussi bien sacré dans le rétablissement de l'ordre social mais aussi les masques profanes qui sont utilisés lors des fêtes de réjouissance. On comprend aujourd'hui à travers les œuvres des artistes modernes que l'art Africain ne vise pas la représentation , l'imitation ou la figuration mais la signification la symbolique. Une technique , un savoir-faire d'une histoire transmise de génération en génération et aujourd'hui de civilisation en civilisation. La beauté de cet art vient de sa spécificité , l'émotion qui s'en dégage. [...]
[...] Il y a beaucoup de points communs, ce sont deux statues anthropomorphes. Décomposition du volume et recomposition du corps humain ; le traitement du corps est réinventé dans le statuaire occidental et va rejoindre et retrouver la statuaire africaine. L'anatomie du corps relève différentes observations et transformations fidèles ; il s'agit en fait de faire l'anatomie d'un objet d'interprétation. La construction est en prisme avec des formes géométrisées saillantes où dominent des formes pyramidales. Il y a l'idée de rupture de plan et de tension, force associée aux objets. [...]
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