Art pariétal, forme de communication, représentations artistiques, préhistoire, paléolithique, art rupestre, représentations animales, religion chamanique, grotte de Lascaux, grotte Chauvet, symbolisme iconographique
Durant la préhistoire, l'Homme a assisté à la naissance de techniques et de moyens d'expression variés au sein d'un environnement différent du nôtre. Dans ce dossier, je vais m'intéresser à l'art pariétal, qui comme toute forme d'art jusqu'à maintenant, exprime une période, un moment. Aucune grotte n'est identique à une autre, de par les différences de conditions géologiques et les problèmes particuliers qui demandent à l'Homme de s'adapter à un site. De plus, se lancer dans une définition de l'art est complexe, et "l'étude des grottes et des abris ornés ne saurait aller sans l'étude des habitats" (J. Clottes, 1998 : 30). En effet, cela me paraît impensable d'étudier de manière approfondie cet art et la culture qui l'a créé sans cela. Ce moyen d'expression nous pousse à nous interroger sur ce que représentent ces oeuvres.
La notion d'art que nous avons aujourd'hui peut-elle réellement être appliquée à ces découvertes ? N'utilisons-nous pas nos propres critères d'esthétisme à des réalisations datant du paléolithique ? "Depuis un siècle, l'art des cavernes a suscité diverses hypothèses interprétatives, plus ou moins plausibles, afin de répondre à la question première : "Pourquoi allaient-ils faire des dessins au fin fond des grottes ?" (Jean Clottes & David Lewis-Williams, 2007 : 7). Les raisons qui ont poussé ces personnes à créer ces peintures sont inconnues et pourtant plusieurs théories ont été avancées au fil du temps pour tenter d'expliquer ce phénomène. Des théories qui n'ont, jusqu'alors, jamais été majoritairement acceptées.
[...] Cela leur procurait un abri sûr et confortable. En effet, ils constituent aussi le lieu privilégié de leurs activités artistiques et religieuses, ou tout au moins c'est dans ceux-ci que l'on retrouve des traces de ces activités (E. Bonifay : 9). De plus, la période préhistorique et notamment le paléolithique a été marquée de grands changements climatiques qui ont profondément modifié les milieux naturels, de par l'adaptation des flores et de faunes, mais aussi par l'apparition de dépôts. Quels sont les sujets et thèmes abordés majoritairement ? [...]
[...] Mais il est possible que ces représentations pariétales soient une façon de perpétuité une tradition voire une forme de religion, spiritualité. Je ne voudrais pas tomber dans le comparatisme ethnographique, mais il serait intéressant de faire un parallèle avec l'art rupestre aborigène. En effet, l'art rupestre fait partie de la vie et de la culture des Aborigènes. Le mythe dit que les esprits Mimi furent les premiers ancêtres du Temps du Rêve à peindre sur la roche, et ont enseigné la peinture à certains tandis que les autres les imitaient. [...]
[...] L'art pariétal est un art caché, tapi au fond des grottes. L'art pariétal est une multitude de représentations artistiques qui se méritent, car elles demandent parfois de parcourir des centaines de mètres sous terre. L'art pariétal se définit par sa localisation, au fin fond des grottes, ainsi que par la période du paléolithique. Cependant en faisant mes recherches sur le sujet j'ai noté un certain flou quant à la différence entre art pariétal et d'art rupestre. Si l'art pariétal est représenté presque à l'unanimité comme paléolithique, il m'est arrivé de tomber sur de l'art rupestre paléolithique, alors que celui-ci est plus largement représenté au néolithique. [...]
[...] L'art pariétal renvoie-t-il à la pratique des paléolithiques d'une religion chamanique ? L'hypothèse chamanique renvoie à un lien indissociable entre art et état de transe des chamanes. C'est une théorie qui a été réactualisée par Jean Clottes et David Lewis-Williams à la suite d'une approche ethnographique des peintures rupestres découvertes en Afrique australe. Le chamanisme repose sur un lien étroit entre humains et animaux. Le chamane rencontre des esprits ayant une forme animale, il dialogue et négocie avec elle. Le chamane n'est autre que l'artiste. [...]
[...] E : apport par effluence dans la cavité. Le problème de conservation est important, car c'est ce qui conditionne la recherche. Le fait est que ce problème de conservation des œuvres entrave fortement les études potentielles sur le sujet de l'art pariétal. Il faut avouer qu'il paraît bien difficile de donner la signification de la représentation d'un animal dont il est possible que celle-ci fût altérée si fortement qu'elle n'a plus rien à voir avec ce qu'ont pu dessiner les paléolithiques. [...]
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