<i>Style de transition, le Directoire conserve les lignes délicates du Louis XVI, son aspect harmonieux, ses teintes pastel, sa sobriété d'ornementation. Il est, toutefois, plus pauvre que son grand prédécesseur : comme toutes les productions de luxe, le mobilier a souffert des grands bouleversements politiques de la fin du XVIIIe siècle. Cependant, de nouvelles fortunes s'édifient, des situations se stabilisent ; les hôtels particuliers sont remis en état ...</i>
[...] Les styles néo-classiques Les artistes classiques du XVIe siècle professaient un véritable culte pour l'Antiquité gréco-romaine. Ils s'efforcèrent de la faire revivre et u cherchèrent la source de leur inspiration. Après les surcharges décoratives du baroque et la grâce délirante du rocaille et du rococo, après les courbes, les coquille, les volutes, les formes galbées, les créateurs reviennent à un style fait de lignes sobres, de formes architecturales, d'une ornementation moins riche, dont les thèmes sont empruntés aux arts grecs et romain. [...]
[...] Par la suite, on trouve les styles dictés par Hepplewhite et Sheraton qui s'inspirent en grande partie des conceptions d'Adam. La dernière phase du néo-classique anglais, qui prend le nom de style Regency et correspond à la régence du prince de Galles, est caractérisé par son éclectisme. Les autres pays d'Europe subissent les influences de la France et de l'Angleterre et se limitent souvent à en copier servilement les modèles sans y ajouter quoi que ce soit de nouveau et de particulier. [...]
[...] Le style ainsi défini ne pouvait être que froid, figé, et devait nécessairement provoquer, tôt ou tard, une vive réaction. Ainsi, les artistes qui s'illustrèrent dans les diverses tendances du modern style, à la fin du XIXe siècle, s'élevèrent violemment contre cette définition de la beauté. Ils mirent à la mode des formes végétales, asymétriques, tirant leur inspiration exclusivement de la nature. Aux formes lourdement architecturales des meubles second Empire, ils substituèrent la grâce charmante, étirée, fleurie d'un mobilier qui, bien que de conception entièrement nouvelle, n'est pas sans analogie avec le style rococo. [...]
[...] Le style Empire, lui, interprète somptueusement et quelque peu lourdement la leçon de l'Antiquité. Ses formes architecturales, ses motifs décoratifs se réclamant de la sculpture romaine ou d'un certain exotisme, ses riches tissus, tous ces éléments devaient concourir à donner de la cour impériale une impression de luxe et de faste. Un peu raides, un peu sévères, les meubles Empire n'en ont pas moins une noblesse certaine. Leurs lignes sobres mettent en valeur la beauté d'un bois précieux qui fut, à l'exclusion de presque tous les autres, employé par les grands ébénistes de l'époque : l'acajou. [...]
[...] Ces survivants de l'Ancien Régime cherchent à renouer avec les habitudes de l'ancienne monarchie, à recréer son décor. Le style Restauration marque d'abord une réaction contre la solennité monumentale de l'Empire. S'il en conserve certaines formes, s'il en poursuit la tradition néo-classique, il s'en distingue par plus de légèreté, plus de grâce, moins d'ostentation. Les styles néo-classiques des divers pays européens puisent leur inspiration en France et en Angleterre. Cette dernière, en effet, a élaboré un style fondé sur les mêmes principes que le néo-classicisme français, mais qui possède ses caractéristiques propres. [...]
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