Dès la prise du pouvoir par les nazis en 1933, un style qu'on peut qualifier "d'hitlérien" fut imposé à l'art, de même qu'à tous les aspects de la vie.
L'art nazi devient alors officiel en Allemagne, soit au service du pouvoir. Il s'agit de donner une légitimité à la politique, servir les objectifs du parti et le l'Etat pour dicter le développement du régime. De ces deux données se développent toute la politique esthétique et culturelle de l'Allemagne de l'époque, afin d'exalter au monde la beauté et la force de la race Arienne, la supériorité humaine aux yeux des nazis (...)
[...] Certains tableaux sont retirés. Les artistes perdent peu à peu leur liberté d'expression (Ludwig Kirchner, Otto Dix, etc.). Ils n'ont plus le droit de produire en Allemagne, tous les thèmes juifs, socialistes, marxistes sont interdits, ainsi que tout expressionnisme (même à Nolde), art abstrait. On réquisitionne dans les musées, les écoles et même chez les particuliers. Une exposition sur l'art dégénéré est tout de même organisée pour montrer les travaux de malades mentaux Elle s'ouvre à Munich le 19 juillet 1937 : elle est appelée Chambre d'horreurs Le but des organisateurs est de convaincre le visiteur que ces œuvres (entassées, sans cadre, posées à même le sol ) sont les produits d'artistes fous. [...]
[...] Il laisse voir ainsi une façade «vide et creuse d'où partent les lignes diagonales des gradins. Vu de l'extérieur, le stade aurait été entouré de colonnes allant jusqu'en haut du bâtiment. Cette architecture fait carrément penser au style classique de l'Académie. Sur le chantier du grand stade, Speer fait construire un pilier en tout point identique à ceux que devait comporter l'édifice. Le but est de mesurer l'effet que produiraient la taille et la couleur des blocs de granit employée pour ces piliers. [...]
[...] Les nazis préfèrent un art épuré, léché, rigoureux. La finesse de la ligne domine l'œuvre contrairement au trait de pinceau vulgaire et imprécis Certains artistes se plient aux règles de sélection de perfection nazie, comme le sculpteur Arno Breker ou encore Albert Speer, l'architecte d'Hitler. Cependant, d'autres comme Edvard Munch, ont été rejetés et même qualifiés de dégénérés pour leurs œuvres de malades mentaux qui mèneraient le peuple allemand à la décadence La politique du régime fixe les règles de l'art. [...]
[...] On découvre en effet deux points de fuite: celui au dessus de la tête du personnage, à droite, et l'autre à gauche conduit par les seules lignes droites de la balustrade. Le regard du spectateur est donc mené à deux endroits différents, mais ce changement de point de vue ne se fait pas du tout dans la continuité "coulante". Deux autres personnages pas faciles à discerner se situent au point de fuite de gauche. Se baladent-ils? Accompagnent-ils le personnage central? D'après une note de l'artiste en rapport avec "le Cri", il semblerait que oui. [...]
[...] Elle symbolise l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle. Il existe plusieurs versions du tableau dont les plus fameuses sont une tempera (technique en utilisant de l'œuf pour lier les pigments) sur carton au musée Munch d'Oslo, et une huile, tempera et pastel à la Galerie nationale d'Oslo. Une troisième version appartient également au musée Munch, une quatrième figure dans une collection particulière appartenant au milliardaire norvégien Petter Olsen. Cependant, les nazis ont qualifié ce célèbre chef d'œuvre comme faisant partie de l'art "dégénéré" . [...]
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