En Italie, la reconstruction industrielle de l'après-guerre se développant jusqu'à la fin des années 1950, engendre le fameux « miracle économique » qui voit le pays entreprendre une véritable modernisation des modes de vie selon le modèle américain. Cet essor économique connaîtra son apogée en 1981.
[...] A la fois politique et social, l'Arte Povera est revendiqué non comme un mouvement mais comme une attitude par les artistes. Celle-ci s'apparente à une défiance à l'industrie culturelle et à la société de consommation qui sont alors en train d'éclore. Le contexte historique mondial aura aussi sa part d'influence sur les artistes povéristes. En effet, la lutte armée contre l'URSS en Europe ou encore l'intervention américaine au Viêt-Nam va induire des artistes, comme Pascali ou Mario Merz plus tard, à revendiquer une certaine résistance de l'artiste dans une société hostile, marquée par des politiques d'agression. [...]
[...] La culture du Moyen-Âge aussi influe sur l'attitude povériste. En effet, cet art se réfère à des savants tels Averroès ou Fibonacci, comme Mario Merz et son œuvre Il volo dei numeri (ci-contre), où l'œuvre se base sur la célèbre suite de Fibonacci. II / Giuseppe Penone Giuseppe Penone, né le 3 avril 1947 à Garessio, dans la province de Cuneo, dans le Piémont, en Italie, est un artiste contemporain italien, considéré comme un artiste majeur de l'Arte Povera, mouvement né dans les années 1960. [...]
[...] Mais l'expression "Arte Povera" n'est pas encore clairement énoncé à l'époque. En effet, cette appellation Arte Povera énoncée par le critique d'art italien Germano Celant, voit le jour à Gênes en octobre 1967 à l'occasion de l'exposition Arte Povera e Im-spazio organisée par Celant à la galerie La Bertesca de Gênes . L'épithète pauvre de l'Arte Povera est emprunté aux conceptions théâtrales du metteur en scène polonais Jerzy Grotowski exposées dans l'ouvrage intitulé "Vers un théâtre pauvre" , l'adjectif pauvre ayant pour signification une suppression du superflu et un retour à la recherche de l'élémentaire de l'art. [...]
[...] Les artistes visent à rétablir, par le truchement des matériaux bruts ou naturels, un contact immédiat entre l'objet et le sujet, entre la matière et le regard. Il s'agit d'instaurer ou de retrouver une relation fondée sur l'empathie, favorisée par l'appel à l'expérience sensible. Les artistes remontent à la source d'un nécessaire primitivisme, nécessaire parce que consubstantiel à l'exercice de la vision. Aux manifestations jugées élitistes, l'Arte Povera préfère un contact direct avec les matériaux naturels sans que la culture y instille une signification. [...]
[...] Œuvre installée en avril 2004 dans le hall du centre Georges Pompidou, Paris. La rigueur de son travail suit la logique d'une démonstration abstraite, puisque l'ouverture dans le tronc a la forme d'un rectangle, alors que le tronc lui-même est privé de son écorce naturelle. Ce qui nous est donné à voir est l'essence d'un arbre, une vision presque mentale du cycle allant de sa naissance à sa maturité et à sa mort. CONCLUSION Jouissant d'une reconnaissance internationale, l'Arte Povera est aujourd'hui l'unique mouvement que l'Europe peut opposer à l'art américain, le seul qui a su élaborer la réelle altérité d'une expression esthétique autonome face aux mouvements artistiques propagés pas les Etats-Unis. [...]
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