Une réflexion sur l'image fixe et l'image mobile dans le monde de l'art et de la philosophie esthétique. Quelle originalité pour l'image fixe et mobile ? Quelle nouvelle perception de la temporalité amène-t-elle ?
[...] Elles atténuent notre angoisse, chacune à leur manière, face au temps et aux cahots et divers chaos de l'Histoire ; elles nous ouvrent une porte supplémentaire vers la puissance de l'imagination, de l'émotion et de la réflexion. Une sorte de divertissement pascalien, certes, mais combien apaisant souvent, jubilatoire parfois, en regard de la réalité. Et si, avec l'image, le dur désir de durer se fait trop exigent, un battement de paupière suffit pour nous dégager de l'éternel et nous ramener vers le transitoire : imago gloria mundi. [...]
[...] FIXER LES VERTIGES A la poursuite de l'image fixe et de l'image mobile Face à l'expérience multiple de ses limites, force est de constater que l'homme s'est particulièrement attardé sur le Temps. Dans ses tentatives et ses recherches pour le mesurer, pour le décompter ou pour l'oublier, il s'agissait de juguler la faim inextinguible de Chronos, le grand dévorateur d'existences. Cette figure terrifiante s'il en est- comme le souligne le magnifique et poignant tableau de Francisco GOYA- s'affirme sans doute comme un des plus grands défis qu'il nous ait été lancé. [...]
[...] En passe d'y croire, nous sommes jetés dans un trouble parfois étonnant. Avec l'image mobile, et notamment le cinéma, le spectateur parvient à donner un visage, un corps, une voix à des créatures de papier »selon l'expression de VALERY, à ces personnages littéraires qui n'ont d'autre existence qu'à travers les images que nous projetons sur eux. Un souffle de vent bien fragile Néanmoins, Julien Sorel EST Gérard PHILIPE et réciproquement ; le tueur de Psychose s'accomplit parfaitement dans le regard tremblant et fou d'Anthony PERKINS. [...]
[...] Elles ont progressivement grignoté et envahi notre imaginaire collectif et nos modes de pensée et d'action au point d'avoir du mal à vivre sans elles. Nous paraissons enfoncer des portes ouvertes ; toutefois, à s'y attarder quelque peu, l'étonnement reste le même devant une peinture pariétale de Lascaux ou du Tassili comme devant les dernières productions des arts plastiques. Devant la variété des techniques et des supports, des matériaux déployés, explorés et exploités ou détournés, on est encore surpris par l'essence même du projet pictural : infuser et distiller dans la matière inerte et insensée une vibration,un froissement, une existence, une ébauche ou un achèvement de mouvement, de vie. [...]
[...] Pourquoi pas, après tout ? [...]
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