La problématique est la suivante : l'utilisation de l'art au service de l'histoire par l'allégorie, la symbolique ou une idée au travers de 4 oeuvres plus ou moins célèbres dans le cadre :
- d'une éducation à la démocratie, propositions pour des élèves de 4e et de 3e dans le cadre du programme d'histoire ou d'éducation civique en utilisant un outil et une approche méthodologiques différents : le musée ;
- d'un cours d'Histoire, niveau 4e : le nationalisme et l'impérialisme dans le cadre d'une leçon sur le 2nd Empire ; ou l'évolution des gouvernements au XIXe siècle en France ;
- d'un cours d'Education civique, niveau 3e : la Nation, fondement de la démocratie ; niveau 4e : l'Europe ;
4 oeuvres servent cette démonstration, deux peintures et deux sculptures :
- Eugène Delacroix, La liberté guidant le peuple, peinture Musée du Louvre, 1830 ;
- Félix Auvray, Louis Philippe prêtant serment, peinture Musée des Beaux Arts de Valenciennes, 1831 ;
- Jean Baptiste Carpeaux, La Sainte Alliance des Peuples, frise en bas relief, Musée des Beaux Arts de Valenciennes, 1848 ;
- François Rude, Le départ des volontaires de 1792, Haut relief de l'Arc de Triomphe, Place de l'étoile à Paris, 1833 - 1836.
(...)
- Etude de la notion d'allégorie notamment celle de la République, ce tableau ayant été longtemps considéré comme une "icône républicaine", en donner une définition mais aussi évoquer les mouvements nationaux qui ont agité le siècle par l'encouragement à la prise des armes pour défendre une idée. Elle peut aussi déboucher sur la recherche d'autres images de la République (Rude, Daumier), d'autres allégories ou symboles de la République.
- Etude de la prise de conscience de la citoyenneté : de façon générale évoquer la notion de citoyenneté et d'obtention de cette citoyenneté (droit du sol, droit du sang...). Droits et les devoirs, également par le biais des différents personnages, le rôle de la scolarisation : rappel des premières lois scolaires, à compléter avec celle du IIe Empire et de la IIIe République.
Elle peut permettre de travailler : le terme de citoyen et sa longue conquête des droits, mais aussi compléter une frise chronologique en indiquant les principales dates concernant cette conquête et extrapoler sur d'autres pays (Etats Unis, A. Lincoln, Autriche- Hongrie et Russie abolition du servage (...)
[...] A gauche, un jeune homme, le torse nu, tend son arc. Près de lui un guerrier portant le heaume et la cotte de maille, sa lance dans la main droite, s'est retourné vers le groupe principal pour sonner de la trompette. Au centre, un jeune cavalier dompte son cheval. Le drapeau national domine la composition vers la gauche. Le vieillard prophétique élargit le thème du départ, la sagesse accompagne les héros ? Glorification de la conscription nationale, à l'époque romantique. [...]
[...] La IIIe République et les chantres de l'idée coloniale en feront un apôtre du patriotisme français. Abd-el-Kader est le seul chef indigène que les manuels scolaires français sauront et voudront honorer. L'Europe Document 5 - Jean Baptiste Carpeaux, la Sainte Alliance des Peuples. L'oeuvre représente au centre la déesse de la Paix, gracieuse préfiguration de la Flore, offrant des fleurs et des fruits aux représentants des différentes nations ; à terre, Bonaparte et l'aigle impérial renversés sur un canon. A droite, les derniers combats sous une borne marquée "Frontière", tandis qu'à l'opposé règnent la Concorde et l'Amour autour du poète (Béranger) jouant de la lyre. [...]
[...] République de Florence, en Angleterre au XVIIe siècle . Le Républicanisme tire également ses références dans Cicéron et tient dans l'idée que le peuple entier trouve sa seule représentation dans les communes. D'un côté, la participation aux affaires publiques des citoyens écarte le danger d'une appropriation du pouvoir par un homme ou une faction, de l'autre la politique d'expansion (colonialisme, conquêtes) la protège de la menace d'une corruption interne en assurant des débouchés à l'ambition des citoyens. La constance de l'évolution de cette idée, qui est l'opposition au pouvoir d'un seul et l'idée du bien commun, aboutit à l'instauration de la démocratie moderne dont la Révolution Française a permis l'émancipation politique. [...]
[...] L'art descend dans la rue : affiche (Toulouse Lautrec, Mucha), romans à feuilletons (Balzac, Sand). L'Europe invente les musées, consommation collective de l'art et miroir d'une histoire. La fin du XIXe siècle est le temps des avant-gardes, appréciés de quelques amateurs éclairés. - une civilisation européenne attachée à différentes valeurs qu'elles soient politiques, religieuses, sociales ou culturelles. Valeurs politiques (évoquées par la sculpture au travers de la représentation de la paix, la Concorde, la frontière) : la souveraineté du peuple, la démocratie, l'importance de la séparation des pouvoirs, l'importance du rôle des assemblées, la notion de République. [...]
[...] Ce style passe du genre anecdotique au genre historique durant le XIXe siècle. De l'histoire, l'artiste retient une anecdote, quelquefois sentimentale. Illustrant des anecdotes tirées du passé national, des légendes françaises, ces oeuvres contribuent à exalter le sentiment nationaliste. Les oeuvres picturales de ce genre prolongeaient un musée qui avait eu un grand succès : le Musée des Monuments Français ouvert en 1795 et fermé en 1816. Dans les années 1820, grâce à l'écrivain W. Scott, les artistes se réapproprièrent le passé de façon vivante et vraie, retraçant les grands faits historiques et les acteurs principaux mais aussi les caractéristiques sociales et culturelles, les diverses composantes de la société. [...]
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