Le IVe siècle est marqué par plusieurs événements déterminants pour le développement de l'art romain: la disparition du régime tétrarchique, l'affirmation du pouvoir de Constantin, et l'essor de la religion chrétienne. L'art de cette période est le résultat d'une synthèse de l'influence classique, de l'héritage tétrarchique et de recherches nouvelles. La réaffirmation par Constantin du pouvoir impérial se manifeste en effet par une double inscription dans la tradition tétrarchique et la tradition impériale.
Dans le domaine religieux, l'essor du christianisme est rendu possible par les mesures de tolérance de Constantin. La religion nouvelle trouve sa traduction artistique: un nouveau répertoire d'images se crée ainsi que des monuments adaptés aux besoins de la liturgie, les uns et les autres largement hérités de la tradition romaine. Ce mouvement ne marque cependant pas la fin de l'art romain au profit d'un art exclusivement chrétien.
[...] Ces reliefs sont réalisés de manière très schématique, le relief et les jeux d'ombre sont accentués par l'emploi du trépan. Ce traitement était déjà en germe dans l'art du Haut Empire. Le décor de l'arc de Septime Sévère à Leptis Magna est déjà en rupture avec les règles classiques. Le char est représenté de profil et ses passagers de face, ce qui est totalement irréaliste. L'arc de Septime Sévère de Rome est marqué par la brutalité et le grouillement des personnages. [...]
[...] Les deux figures masculines manifestent peut-être la présence de philosophes précepteurs à la cour. Les peintures se rattachent à une tradition illusionniste héritée de l'hellénisme (traitement des corps, mise en profondeur, effets de trompe- l'oeil). Pavement d'Antioche (conservé au Louvre) vers 325 On ignore si elle se trouvait dans un espace couvert ou non. Il devait y avoir une fontaine au centre. Elle évoque un décor de plafond. Les figures féminines sont traitées dans la même tradition illusionniste que celles de Trêves, alors que les chasseurs sont traités de manière plus brutale. [...]
[...] Il a pu être reconstitué dans son intégralité, sa qualité est tout à fait remarquable. Les 15 caissons du plafond sont insérés dans un fond rouge, se détachent sur un fond vert et sont dotés d'encadrements. Différents bustes de personnages apparaissent sur les panneaux : - couples d'amours ou d'Amour et Psyché - deux figures de lettrés : leur allure et leur vêtement les désignent comme savants - quatre femmes nimbées portant des bijoux, coiffées à la mode du IVe, dont deux portent une couronne de laurier et un voile. [...]
[...] Les scènes mythologiques renvoient à la tradition hellénistique mais leur traitement est maladroit. Mosaïques de la villa de Piazza Armerina On a conservé la quasi-totalité des monuments de la villa. Certains pensent qu'il s'agissait de la retraite de Maxence (premier quart du IVe), mais certains ont proposé une datation autour de 380. Les scènes de chasse peuvent être rapprochées de celles d'Antioche : l'art romain n'a pas perdu tout contact avec ses racines hellénistiques mais leur traitement est plus brutal. [...]
[...] Elle a été construite par Maxence et récupérée par Constantin, qui a modifié son orientation. C'est une basilique à trois nefs proche de l'architecture thermale. Il est fort possible que la tête ait été remployée à partir d'un portrait de l'empereur Hadrien et retravaillée. Les remplois sont très courants à la fin de l'Antiquité dans le domaine de l'architecture, mais existent aussi pour la sculpture. Pendant longtemps on a réutilisé les portraits des empereurs frappés par la damnatio memoriae, puis on étend la pratique à tous les types de portraits. [...]
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