Le corps : base de l'architecture, sans corps la magie de celle-ci disparaît. Grâce au corps, l'architecte donne du sens à l'espace, le qualifie. Il devient un espace habité. Le corps est donc un médium privilégié de l'architecture. Cependant, il serait trop restrictif de ne l'associer qu'à cette discipline. En effet, depuis toujours, le corps se retrouve comme générateur d'espaces dans de nombreux arts. Tout d'abord dans la peinture, où de nombreux artistes n'ont cessé de l'analyser et le décrypter. Mais aussi dans la danse, dont il est l'essence même et la matière première. Ensuite dans le cinéma et le théâtre où la mise en situation des corps dans l'espace est primordiale. Enfin, le domaine de la haute couture ne peut se passer de lui.
[...] Enfin, Karl Lagerfeld, grand amateur d'architecture s'en fait même le critique dans un nouvel ouvrage traitant de l'architecture contemporaine italienne intitulé Modern italian architecture. Au travers de l'étude de ces nombreux arts et des liens qu'ils tissent les uns envers les autres, on note un dénominateur commun et décisif : le corps humain. En effet, chacun de ces domaines n'a de cesse d'employer et d'expérimenter divers moyens de mise en scène du corps dans l'espace. Une manière d'impliquer et de faire réfléchir les individus sur eux-mêmes qui donne à l'art une tout autre dimension. [...]
[...] En effet, avec le développement des technologies, l'art vidéo et le cinéma deviennent de nouveaux médiums dans le développement de l'expérimentation sur la mise en espace des corps. Ces médiums restent cependant en lien avec les autres arts dont ils utilisent l'expérience. Ainsi, le corps occupe une place centrale dans de nombreuses réalisations d'artistes travaillant l'art vidéo, notamment celles de Bruce Nauman, Vito Acconci ou Pipilotti Rist. Cette dernière n'hésite d'ailleurs jamais à se mettre en scène dans ses propres vidéos. [...]
[...] Dans l'art contemporain, de nombreux artistes impliquent le corps du spectateur par une représentation à l'échelle 1. C'est par exemple le cas de François Martin ou de Gerard Richter. Par cette échelle, la proximité au réel est augmentée et le visiteur fait partie intégrante de l'œuvre. D'autres artistes préfèrent eux-mêmes s'impliquer physiquement dans leurs œuvres. Cette idée est tout d'abord développée dans l'art classique par le flamand Van Eyck dans le célèbre tableau représentant Les époux Arnolfini ou encore par l'espagnol Velasquez dans son nom moins célèbre tableau des Meninas. [...]
[...] Francis Bacon, opère également selon une méthode qui pourrait être liée aux représentations médicales. Il a d'ailleurs travaillé de nombreuses fois à partir des photographies de Muybridge. On retrouve par exemple une représentation du mouvement très similaire dans son tableau Man with dog. Souvent inspiré de radiographies de maux divers qui emplissent son atelier, Bacon aime représenter les corps écorchés, dépecés, ramassés à l'extrême. À travers ces corps ravagés, Bacon passe un message mettant mal à l'aise le spectateur face à une telle violence. [...]
[...] En effet, depuis toujours, le corps se retrouve comme générateur d'espaces dans de nombreux arts. Tout d'abord dans la peinture, où de nombreux artistes n'ont cessé de l'analyser et le décrypter. Mais aussi dans la danse, dont il est l'essence même et la matière première. Ensuite dans le cinéma et le théâtre où la mise en situation des corps dans l'espace est primordiale. Enfin, le domaine de la haute couture ne peut se passer de lui. Corps, espace et architecture En architecture, la mise en espace de corps est évidemment un principe de base. [...]
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