Le masque n'est pas présent dans toutes les sociétés africaines ; il l'est beaucoup moins en Afrique de l'Est qu'en Afrique de l'Ouest, par exemple.
Le terme de masque, signifie à la fois bois à la face sculpté, le costume, les bracelets, les chevillières, la musique, la danse et la communauté profane ou religieuse qui l'accompagne. La compréhension des masques participe à la définition d'un tout.
Il existe une multitude de masques mais le plus courant est le masque facial en bois que l'on trouve chez les Dan en Côte d'Ivoire et au Libéria.
D'un point de vue formel, les masques varient d'un visage humain ou animal, parfois la combinaison des deux jusqu'à une structure abstraite, tel le masque Krou de la Côte d'Ivoire. Il peut être aussi une simple face en bois sculpté ou structure en feuilles en en fibres végétales (comme c'est le cas ici).
Enfin, le porteur du masque est souvent dissimulé sous un costume de fibres ou de tissu à l'abri des regards profanes.
Qu'ils soient masques de divertissement, d'initiation, de funérailles ou de justice, leur place et leur rôle au sein des sociétés sont en constante mutation.
Le masque rapporté est un masque Krou dont l'appartenance à une tribu n'est pas certaine. En effet, il présente des caractéristiques stylistiques et plastiques propre aux cultures Grébo et Oubi, sur lesquelles les informations sont maigres. C'est pourquoi il convient de regarder l'insertion de cette œuvre dans un ensemble géographique et culturel plus large : celui de la culture Krou en Côte d'Ivoire et au Libéria qui comprend les Dan et les Wè car leur façon d'appréhender un masque et de s'en servir reste proche si ce n'est identique.
[...] Selon leur catégorie, ils sont considérés avec gaieté, effroi ou respect, chacun d'entre eux étant désigné par un nom, évoquant sa propre personnalité, que chacun nouveau porteur doit savoir adopter. Masque Wè A partir d'un masque africain, on a pu établir des similitudes et différences stylistiques ou plastiques avec des cultures avoisinantes géographiquement. Mais un masque africain n'est pas seulement un objet d'art, c'est avant tout un attribut social ou religieux qui règle la vie en communauté. Egalement, il ne faut pas oublier de replacer le masque africain dans son contexte propre. [...]
[...] C'est après cela qu'il sera permis à l'intéressé de donner au sculpteur les informations relatives au masque qu'il doit produire. Les fonctions des masques Alors que l'institution du Kui a vu son influence décroître et disparaître sous l'effet de la vie moderne, celle des masques, au contraire, n'a fait que s'accroître. Les fêtes où les masques se produisent se multiplient à la demande de la population et sous les encouragements d'offices de tourisme, et cela d'autant plus que certains Wè, disposant de ressources par le commerce (café, cacao investissent dans le maintien des leurs masques de lignage et la création de nouveau masques. [...]
[...] Les Grébo sont arrivés du Sud du Sahara cers 1550. Ils se sont installés sur la côte du Libéria, à l'Ouest de la rivière Cavally. Comme les Bété qui leur sont apparentés, ils échappent à l'association Poro qui régit la vie politique, sociale et religieuse. Les Grébo étaient organisés en clans réunis autour d'un chef : le bodio, qui devait résider à l'écart, mais cette institution a disparu, certainement à cause de la difficulté de la fonction de bodio qui impliquait un isolement presque total (M. [...]
[...] Au contraire, l'artiste européen pourra exécuter des croquis pour en reprendre les éléments importants et les travailler. Bibliographie Arts de la Côte d'Ivoire dans les collections du musée Barbier- Mueller, Tomes, Editions du musée Barbier-Mueller BLACMUN, Monica, POYNOR, Robin, M. COLE, Herbert, D. HARRIS, Michael, A History of art in Africa, Harry N. [...]
[...] Six paires d'yeux tubulaires se dégagent du front sur lequel est fixé une fine planchette verticale recourbée figurant le nez, qui fait jonction avec le bas du front. La bouche est en relief, en forme de trapèze. Deux trous de vision sont percés de chaque côté du nez, pour permettre au porteur de voir. Les fibres végétales qui sont fixées au masque font office de cheveux, destinées à cacher au mieux l'identité du porteur, qui, le plus souvent, doit rester secrète. [...]
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