C'est entre 1542 et 1550 qu'Antoine III de Clermont fit appel à l'architecte Italien, Sebastiano Serlio pour la construction de sa future demeure, le château d'Ancy-le-Franc dans ses terres de Bourgogne.
Ce château construit selon un plan centré et formant un carré parfait, est composé de 3 niveaux soit un rez-de-chaussée, un premier étage et des combles mais aussi d'un sous-sol. Le carré qu'il forme est fait de quatre corps égaux entourant une cour carrée et cantonnés de pavillons en demi-hors-oeuvre (...)
[...] Entrée : porche (hors-œuvre), constitué de deux colonnes d'ordre dorique (en gaine), cannelés aux trois-quart supérieur, surmontant un support, et d'un balcon. Le balcon surplombe une console à volutes. Le dessus de la porte semble porter l'emblème de la famille. Le balcon s'ouvre sur l'intérieur par une porte-fenêtre encastrée de deux pilastres. Les travées se développant de chaque côté se composent de l'alignement vertical, de deux fenêtres encastrées de pilastres d'ordre toscan. Le rez-de-chaussée est séparé du premier étage ou étage d'honneur par un bandeau surmonté d'une corniche. Corniche à gouttes. [...]
[...] De plus ce qui est frappant au niveau de la cour, c'est que Serlio fit en sorte de relier tous les éléments pour créer cette harmonie, ainsi les fenêtres, les portes, et les table de pierre au rez-de-chaussé reprennent la forme de demi-arc plein-cintre des arcades. Ce rythme se retrouve au premier étage avec l'alternance des fenêtres et des niches. Mais là où Serlio adapte le mieux son architecture c'est au niveau de la répartition des salles, les domestiques sont comme dans de nombreux bâtiments au rez-de-chaussée où ils travaillent, l'étage noble lui est réservé au maitre de maison. [...]
[...] Ce dessin se retrouve aux angles du bâtiment. Travées avec baies, s'alignent verticalement : Au rez-de-chaussée une fenêtre à simple croisillon dans un demi-arc plein- cintre ou une arcade en demi-arc plein-cintre. Au premier étage une fenêtre à simple croisillon, un tympan factice la surplombe. Corniche Chaque travée se prolonge d'une lucarne reprenant le modèle des façades extérieures. Façades sans arcades : Travée centrale, Au rez-de-chaussée, une entrée, porte couronnée d'un tympan rappelant la forme d'un temple antique, dans un arc en demi-arc plein-cintre. [...]
[...] Ancy-le-Franc se voit souvent comparé à Fontainebleau pour la richesse de son décor intérieur, avec de nombreuses peintures murales des XVI et XVII ème siècles, de plus ce sont justement des peintres qui travaillèrent à Fontainebleau qui furent requis par le commanditaire. Ce travail de décoration se poursuivit sur de nombreuses générations. II : Description et analyse Antoine III de Clermont voulait, comme nous l'avons vu précédemment, faire de ce bâtiment, une œuvre de pur style italien, cependant Serlio adapta habilement le style de son pays aux préoccupations architecturales et aux commodités françaises. Nous allons d'abord commencer l'analyse par l'extérieur du château et par les quatre corps avant de voir les pavillons. [...]
[...] L'étude de ce bâtiment nous pose la problématique suivante : En quoi le château d'Ancy-le-Franc est- il un exemple d'adaptation d'architecture italienne à un bâtiment répondant aux normes françaises ? Pour y répondre nous étudierons d'abord l'histoire du château avant d'en faire une analyse et une description complètes. I : Histoire du château L'histoire de ce bâtiment commence quand Antoine III de Clermont décida d'aménager des terres héritées de sa mère, la Comtesse de Tonnerre. Il se procura les services de Sebastiano Serlio, venu en France au service du roi François Ier pour consultations sur le château de Fontainebleau en 1541. [...]
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