S'il est un monument romain qu'il serait possible de qualifier "d'emblématique", c'est l'arc. Les arcs romains se retrouvent en effet d'un bout à l'autre de l'Empire, de la péninsule ibérique, en passant par la Gaule, l'Italie bien sûr, la Grèce, et jusqu'aux confins du Moyen Orient. En ce qui concerne la Gaule, des arcs marquent le paysage urbain de nombreuses villes, comme Saintes, Orange, Carpentras, Saint-Rémy-de-Provence; mais aussi d'autres monuments, comme le trophée augustéen de Saint-Bertrand-de-Comminges, par exemple. Ces divers monuments sont considérés comme l'expression de la domination pour l'impérial romain, venant de conquérir de nouveaux territoires, que ce soit en Occident ou en Orient.
[...] L'archivolte de Glanum a reçu pour décor une frise constituée de fruits et de feuillages dont l'organisation suit un schéma particulier. Les groupes de fruits sont cloisonnés par des lemnisques. Ainsi cloisonnés, les fruits sont groupés par saison et ce motif se trouve symétriquement de chaque côté de l'archivolte. Il n'y a qu'au sommet, lorsque les deux séries se rejoignent, que le motif est caché par des feuilles d'oliviers. Ce motif apparaît bien particulier car à Rome le mélange des fruits est systématique, seuls quelques décors paraissent similaires dans la seconde moitié du Ier s. av. n.è. [...]
[...] Tome premier, Alpes Maritimes, Alpes Cottiennes, Corse, Narbonnaise2 (1965). GROS 2002 P. GROS, L'architecture romaine : du début du IIIe siècle av. J.-C. à la fin du Haut-Empire Les monuments publics (2002). GROS 1979 P. GROS, Pour une chronologie des arcs de triomphe en Gaule Narbonnaise Gallia 37 (1979). LIABASTRES 1973 J. LIABASTRES, Histoire de Carpentras ancienne capitale du Comtat Venaissin (1973). NILSSON 1925 M. P. NILSSON, Les bases votives à double colonne et l'arc de triomphe BCH 49 (1925). [...]
[...] De plus Pline précise qu'il est d'usage dans l'ancien temps d'honorer certaines figures importantes en leur élevant une colonne. Cependant, lorsqu'il dit qu'il s'agit d'une invention nouvelle, novicio invento, il entend par là que l'usage de l'arc s'est généralisé. En effet, les arcs apparaissent dès le accompagnées par deux chevaux. Quel est alors le rapport entre les bases votives à colonne double et l'arc romain ? Il est simple : l'architecture romaine utilise les ordres grecs afin de constituer un décor à un corps architectonique en reposant sur un cintre. [...]
[...] Le panneau oriental (fig. est décoré d'un trophée. De part et d'autre d'un tronc d'arbre dont seul le départ de deux branches apparaît, deux captifs sont enchaînés. Le captif de gauche est un jeune homme, imberbe, portant un bonnet phrygien. Il est vêtu d'un costume iranien, sorte de braie collante, relevée par une ceinture et décorée par des éléments d'orfèvrerie. Il porte en outre un pantalon, et un manteau dont le pan retombant à mi-jambes est frangé à l'extrémité. L'homme de droite, quant à lui, est un homme d'âge mature, barbu. [...]
[...] L'origine de ces bases votives à double colonne est assez simple d'explication : il est d'usage d'élever en Grèce ancienne des colonnes surmontées d'une statue, soit à des divinités, soit à des personnages dont le mérite est assez important pour être honoré. Malgré tout, la place est restreinte, et il est impossible d'y établir des statues équestres ou des groupes sculpturaux. Quatre exemplaires ont été mis au jour par l'Ecole française d'Athènes. Ils ont été érigés par les femmes de la famille de Lykos et de Dioclès4. La troisième base soutient les statues de la famille de Timolaos, et la quatrième une statue équestre de Charixenos, stratège étolien de la deuxième moitié du IIIe s. av. n.è. [...]
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