Warhol « a mis en évidence tout un éventail de techniques » ; en effet il inventa l'isolation de l'image, sa répétition et une accentuation de sa ressemblance avec des images imprimées, ainsi que l'emploi de couleurs criardes traduisant la violence visuelle commune à la culture de masse. Au travers de ces techniques il a voulu dénoncer par une lumière directe ou indirecte, « l'anomie moderne ou le dégoût du monde ». Il entend par-là rejeter le nihilisme, le matérialisme, la manipulation politique, l'exploitation économique, la consommation ostentatoire, l'adoration des héros médiatiques et les fabrications artificielles de besoins et d'aspirations. Au travers de ses peintures et sérigraphies, il a prouvé qu'il était un « brillant créateur d'images, doté d'un extraordinaire sens de la couleur et du génie du rythme visuel d'un tableau ». Ces capacités semblent issues de sa profonde compréhension du potentiel pictural inhérent aux formes, même si de prime abord les images de Warhol semblent assez « simples ». La marque de Warhol est la simplicité. C'est précisément à cause d'elle que ces images ont un impact visuel immédiat très fort. Cependant elles véhiculent aussi un rare pouvoir : celui de transmettre « un sens grâce aux associations mentales qu'elles déclenchent ». Prenons l'exemple de la répétition souvent employée par l'artiste : elle avait pour but « d'imiter la colossale reproduction d'images utilisées dans la culture de masse pour vendre des biens et des services », qui pouvaient également être véhiculé au travers des vecteurs de communications comme « les films et les programmes TV ».
Ainsi, l'analyse de sa biographie sera orientée par une problématique qui se propose de comprendre ce que révèle en réalité cette simplicité ? Quel est son message ? Que dénonce-t-elle ? De quoi prévient-elle ? Nous cernerons cet axe en examinant comment Warhol intègre dans ses images « les techniques mêmes de la reproduction de masse », celles qui sont inhérentes à la société industrielle moderne. Comment l'artiste reflète directement « les us et les abus » de la culture en accentuant, jusqu'à l'absurdité, le détachement complet de toute implication émotionnelle qu'il constatait partout autour de lui. Egalement de quelle façon il s'inscrit dans la lignée du mouvement du Pop-art qui utilisait une imagerie inspirée de la culture populaire pour offrir une critique de la société contemporaine et comment il accentue les assauts contre l'art et les valeurs bourgeoises, inaugurées par les dadaïstes de leur temps. Nous verrons enfin comment il manipula « les images et la personne publique de l'artiste ».
Il est intéressant d'étudier cette thématique pour comprendre comment les œuvres de Warhol ont eut pour conséquence de nous montrer les contradictions et la superficialité de la culture et de l'art contemporain. Mais aussi parce qu'il semble important de comprendre comment sa critique incisive de la culture et la vivacité avec laquelle il l‘exerçait assureront une pertinence durable à ses œuvres, et ce même après que les objets peints soient devenus obsolètes ou que les personnages éminents dépeints ne soient plus que les superstars d'hier.
[...] C'est le 3 juin 1968 que Valérie Solanas, une actrice mentalement déséquilibrée, pénétra dans l'atelier de Warhol et tira sur le peintre à trois reprises avec un revolver. Il fut transporté à l'hôpital où il fut opéré. Il se sentit fragilisé psychologiquement et cela renforça son idée selon laquelle la vie et l'art n'avaient aucun sens. Il abandonna alors la peinture entre 1969 et 1971 déclarant à Émile de Antonio les critiques sont les véritables artistes, les marchands aussi. Je ne peins plus. La peinture est morte. [...]
[...] Andy Warhol (biographie) Introduction Warhol a mis en évidence tout un éventail de techniques ; en effet il inventa l'isolation de l'image, sa répétition et une accentuation de sa ressemblance avec des images imprimées, ainsi que l'emploi de couleurs criardes traduisant la violence visuelle commune à la culture de masse. Au travers de ces techniques, il a voulu dénoncer par une lumière directe ou indirecte, l'anomie moderne ou le dégoût du monde Il entend par là rejeter le nihilisme, le matérialisme, la manipulation politique, l'exploitation économique, la consommation ostentatoire, l'adoration des héros médiatiques et les fabrications artificielles de besoins et d'aspirations. [...]
[...] Warhol se tourna vers le thème des vaches, du champêtre, de l'agriculture. Il fit même un papier peint à motif bovin. IV) La recherche de diversification dans d'autres formes d'expressions artistiques La recherche d'autres formes d'expression culturelle Warhol sentait un épuisement d'imagination dans le domaine sur lequel il travaillait. Il entreprit dès lors de se tourner vers d'autres formes d'expression culturelle. Il prit en main le groupe de rock The velvet underground en avril 1966, il fit du groupe le pivot d'une performance multimédia intitulée Exploding plastic inevitable Il s'attacha également à réaliser un film : Chelsea girls Il prouva son désir de faire de nouvelles expériences puisque plusieurs bobines de film étaient conçues pour être projetées simultanément sur deux écrans adjacents, chacun ayant une bande-son différente. [...]
[...] L'exemple des sérigraphies de Marilyn Monroe Warhol souligna l'aspect criard du rouge à lèvres, de son ombre à paupières du blond décolorée de sa chevelure pour mettre en valeur la dimension tapageuse du glamour et de la célébrité. La répétition joua un rôle crucial : elle reflétait la répétitivité avec laquelle l'actrice a été habituellement présentée au monde. Les séries des peintures de catastrophes Il explore les effets de la mort et des catastrophes dans une longue série d'images de suicides, d'accidents de voiture, d'enterrements de gangsters, de chaises électriques, d'explosions atomiques, de chaises électriques et, après décembre 1963 de Jackie Kennedy aux funérailles présidentielles de son époux moins d'un mois plus tôt. [...]
[...] Nicklaus et C. Evert. Les Bustes sont une étude de nus masculins et féminins oscillant entre le figuratif et l'abstrait, mais stimulant ni dans un genre ni dans l'autre L'indien américain est un simple portrait de Russell Means qui lutta pour les droits des Indiens dans les années 1970. Les Oxydations représentent peut-être la forme la plus mauvaise jamais créée par Warhol C'est un geste anti-artistique assez infantile Ces toiles étaient recouvertes de peinture au cuivre sur laquelle Warhol et ses amis urinaient alors que la peinture était encore humide une oxydation se produisait. [...]
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