De la fin du XVIe siècle jusqu'à la fin du XVIIe siècle se déroule « El Siglo de Oro » (le Siècle d'Or espagnol). Pendant cette période, l'Espagne voit s'effondrer sa puissance politique et économique dont elle avait bénéficiée du temps de Charles Quint et Philippe II. Un désastre financier se fait sentir à cause d'une mauvaise administration des richesses que procure l'Amérique mais aussi à cause d'échecs militaires assez conséquents. La crise économique pousse la population inactive vers Madrid (Castille) et Séville (Andalousie), 2 villes qui tiennent un rôle conséquent tout au long de cette époque. Ainsi, l'Espagne perd son hégémonie en Europe, au profit de la France de Louis XIV. Cependant, malgré ce grand déclin, l'art y brille de manière spectaculaire, c'est une période de splendeur culturelle d'où l'appellation « Siglo de Oro ». La péninsule ibérique est le pays qui suit le mieux les idées de la Contre-réforme. Comme la bourgeoisie est presque inexistante, la clientèle de tous ces peintres était essentiellement composée par les églises et les couvents, riches et puissants. De fait 90 % des commandes picturales étaient religieuses. Ainsi ce genre de peinture va s'imposer au détriment de la mythologie classique ou les nus, cependant les scènes de genres, portraits et natures mortes perdurent tout en restant minoritaires.
[...] Il donne un compromis entre idéalisme et réalisme. En 1660, il participe à la fondation de l'Académie Sévillane de peinture dont il fut le 1er Président. De cette année là, ses composition se baroquisent La majorité de son œuvre est consacrée aux thèmes religieux : Murillo s'inscrit dans le même esprit dévot que Zurbarán. Il reste assez traditionnel, et, offre une peinture adaptée aux couvents, aux chapitres, aux aristocrates et commerçants aisés. Dès 1642 son talent est remarqué par le couvent franciscain de Séville qui lui commande un cycle de onze peintures sur les franciscains où s'y mêlent les styles de Van Dyck, Ribera, Vélasquez, Titien et Rubens. [...]
[...] Sainte Anne repose dans le lit. Il crée une œuvre baroque qui témoigne de l'influence des toiles des peintres flamands et de Velásquez qu'il a pu observer à Madrid. Au premier plan la Vierge est rayonnante de lumière. Au dessus de la scène on remarque une nuée d'angelots. Murillo réussit à introduire des figures divines dans une scène pleine d'humanité. Au fond, sur la gauche, dans la pénombre, la mère de l'enfant, sainte Anne, est étendue dans un lit à baldaquin et le père, saint Joachim, est à côté tandis que des anges aident à la toilette de l'enfant. [...]
[...] De la main gauche elle tient une cuillère et de l'autre elle s'apprête à casser un œuf. Sous le voile son visage aux traits marqués est grave et pensif. Les traits sont usés mais restent nobles, ils sont peint en traits rapides. L'enfant fait face au spectateur, il tient un melon dans une main et une fiasque de vin dans l'autre. Il est sérieux lui aussi. Leurs regards ne se croisent pas et, ils sont aussi immobiles que les objets qui les entourent. La scène est équilibrée. La partie droite est celle de la lumière. [...]
[...] Le peintre cherche à provoquer l'empathie. Il nous offre la manifestation sensible d'une âme qui abandonne la vie, n'ayant plus la force d'exister. Une œuvre sanguinolente ne nous aurait montré que le degré de méchanceté des tortionnaires et n'aurait pas eut tant de force. En 1629, il complète le cycle monastique commencé par Herrera le Vieux avec deux chefs d'œuvres dont l'Exposition du Corps de St Bonaventure. On y trouve une composition dense et des portraits d'illustres personnalités du concile, dont, Jaime roi d'Aragon et le pape Grégoire aux riches vêtements. [...]
[...] Conclusion : Pour conclure on peut dire que la peinture andalouse est très prolifique et se développe surtout autour de Séville. Cette ville est un foyer économique, commercial, intellectuel et artistique. Les plus grands artistes de cette période y sont nés et s'y sont formés. La plupart se sont installés à Séville et ont profités des nombreuses commandes religieuses. A côté des grandes figures comme Vélasquez et Zurbaran d'autres peintres, moins connus, ont un certain succès auprès de leurs contemporains. [...]
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