Cette peinture est l'œuvre de Piero di Lorenzo di Chimenti plus connu sous le nom de Piero di Cosimo, peintre florentin né à Florence en 1462 et mort en 1521. Il fut l'élève de Cosimo Rosselli. Cet auteur de la Procession du Sacrement, peinte en 1485 pour le monastère de Sant'Ambrogio, et de nombreuses pales d'autels, notamment la Madone avec des Saints peinte vers 1492 (Académie de Florence), contribuera à la formation de Piero di Cosimo. Par ailleurs, en se faisant appeler Piero di Cosimo, le jeune peintre assume le patronyme de son maître et démontre qu'il est, d'une certaine manière, affilié à son atelier. De cet artiste « étrange et fantastique » pour son époque, et difficile à appréhender pour les historiens d'art d'aujourd'hui, malgré la séduction qu'il exerce depuis au moins soixante dix ans sur la sensibilité moderne, aucune œuvre n'est signée ni datée. En effet, parmi la cinquantaine de tableaux qui lui sont aujourd'hui attribués, seuls une douzaine sont facilement identifiable et correspondent à ceux que cite Giorgi Vasari dans La vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes,Tome 5, notamment l'œuvre ici étudiée intitulé Persée délivrant Andromède. C'est une peinture à l'huile sur bois d'une hauteur de 70 cm et d'une largeur de 113 cm fut peinte entre 1513 et 1515, soit dans la seconde moitié du Quattrocento. Conservé dans la salle de Perugino et de Signorelli au Musée des Offices à Florence acquis en 1589.
Vasari (1568) décrit avec enthousiasme le tableau de Piero, affirmant qu'il a été réalisé pour la chambre de « Filippo Strozzi le vieux ». Ce dernier étant mort en 1491, le tableau devait, en fait, être destiné à son fils Battista, souvent appelé du nom de son père, Filippo, suivi de l'appellatif « le Jeune ». Quant au statut sémiologique du tableau, est figuré en plusieurs épisodes la délivrance d'Andromède par le héro de la mythologie grecque Persée, dont le peintre suit remarquablement le texte d'Ovide, et ferai, selon notamment Anna forlani Tempesti, auteur de Piero di Cosimo : l'œuvre peint, allusion au retour des Médicis à Florence en 1512. La légende de Persée et Andromède se déroule à la suite de la victoire de Persée du Méduse. Ainsi, sur le chemin de retour du pays des Gorgones, en survolant l'Ethiopie, le héros voit, attaché à un arbre, une jeune fille qu'un monstre est sur le point de dévorer. L'oracle d'Ammon avait en effet suggéré que la jeune fille subisse un tel sort en expiation des paroles vaniteuses de sa mère Cassiopée. Le père d'Andromède, Céphée, roi de Joppa, promit à Persée la main de sa fille et son royaume en dot s'il parvenait à tuer le monstre. Le héros accepta et, comme la bête s'avançait pour dévorer sa proie, il l'attaqua et la transperça avec l'épée d'Hermès. Cet épisode des Métamorphose d'Ovide n'a cessé, aux XVIe et XVIIe, d'inspirer les artistes italiens.
De ce fait, est-il légitime d'affirmer que cette œuvre relève de « l'étrange » comme l'affirme Giorgio Vasari (Arezzo, 1511-Florence, 1574) ? En quoi l'œuvre est-elle en corrélation avec sa politique de l'époque ? Et quelles ont été les influences de Persée libérant Andromède de Piero di Cosimo sur les artistes qui lui succédèrent ?
[...] Ainsi, les personnages, tant Persée volant que le groupe semblent surgir du paysage et cela leur confère un certain volume. Le peintre est maître de sa peinture, mélange, fabrique et associe les tons et les nuances. Il décide de l'éclat et de la richesse des couleurs sur la toile : tons intenses et purs ou tons rompus et gris colorés. Piero di Cosimo donne la dominante aux couleurs chaudes qui distribué en endroit stratégique tel que les personnages aux couleurs marron rouge et la terre Jaunâtre, s'opposent aux couleurs froide représenté par le lac et le ciel. [...]
[...] compte-rendu d'un colloque sur Andromède ou le héros à l'épreuve de la beauté, 1995) L'iconographie du tableau des Offices est étroitement lié à ces spectacles : les personnages situés au premier plan, leurs costumes, leur gestuelle, les instruments de musique, la disposition, tous ces éléments contribuent à mettre l'accent sur la scène principale (sans doute comme le faisaient les figurants dans les mises en scènes de 1515), en dégageant le centre pour en évidence un tronc coupé et sec d'un côté, verdoyant de l'autre. Le tronc aux multiples drageons placé au centre et au premier plan a été interprété comme la souche des Médicis : l'emblème de Laurent le Magnifique symbolise le retour de l'âge d'or sous le gouvernent de sa famille. Sous l'aspect des héros mythiques se cachent quelques membres de la famille Médicis. L'image représente une sorte de mascarade carnavalesque pour fêter le retour des Médicis à Florence. [...]
[...] En effet, Persée en haut, puis, sur une même ligne toujours horizontale, Persée, le monstre et Andromède, et enfin les deux groupes en bas du tableau. Par ailleurs, la notion de vide et de plein, ainsi que des zones pauvres ou riches en couleurs, clairs ou sombres, s'articule de la même façon. Le spectateur retrouve cette même cohérence, appuyant ainsi l'effet de narration, car le rôle joué par cette composition fait écho à l'histoire racontée par l'artiste. La lecture se fait donc du haut vers le bas. [...]
[...] Analyse de Persée délivrant Andromède De Piero di Cosimo I ANALYSE PLASTIQUE Cette peinture est l'œuvre de Piero di Lorenzo di Chimenti plus connu sous le nom de Piero di Cosimo, peintre florentin né à Florence en 1462 et mort en 1521. Il fut l'élève de Cosimo Rosselli. Cet auteur de la Procession du Sacrement, peinte en 1485 pour le monastère de Sant'Ambrogio, et de nombreuses pales d'autels, notamment la Madone avec des Saints peinte vers 1492 (Académie de Florence), contribuera à la formation de Piero di Cosimo. [...]
[...] La posture de l'homme au turban à droite comme de gauche, se trouve être en contraposto. C'est à partir de l'époque classique grecque que le souci des sculpteurs est d'élaborer de nouvelles formules d'équilibre, de pondération qui se concurrencent et se succèdent. L'une des solutions trouvées est le contraposto ou chiasme, qui introduit le déhanchement en répartissant le poids du corps inégalement entre les deux jambes. Quant aux proportions du corps ils semble être respectés et paraissent même aux yeux des spectateur harmonieusement constitué. [...]
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