Analyse d’œuvre. Joan Miró : Etoile matinale, 1941

Résumé du document

Etoile matinale est une peinture de Miró datant de 1941. Elle fait partie de la série des Constellations, ensemble de 22 planches peintes entre le 21 Janvier et le 12 Septembre 1941. C'est une gouache de 38x46 cm réalisée sur toile.
Dans un premier temps, on s'attachera à la description où l'on verra, dans l'ordre chronologique, le fond, les yeux, les différentes figures auxquelles se rattachent ces yeux, ainsi que les autres figures plus abstraites et pour terminer, les arabesques.
A travers cette toile, Miró va nous entraîner dans son univers cosmique où la synthétisation des signes visuels et du langage plastique, permet au spectateur d'entrer librement dans ce monde enchanté.

Extraits

[...] Les arabesques Les arabesques et les lignes sont toutes aussi importantes que les figures dans cette toile car elles enrobent les divers éléments. On peut en effet constater que les multiples intersections et recoupements de lignes forment une toile reliant tous les objets. Les intersections sont aussi mises en avant par les couleurs qui sont le bleu et le rouge, auquel on ajoute le noir. Les couleurs pures sont appliquées de façon contrapuntique par rapport au noir. Cet équilibre entre les couleurs harmonise la toile et la rend plus homogène, mais aussi plus vivante car le rouge et le bleu donnent l'éclat des constellations. [...]

[...] Donc, pour la plupart, des formes géométriques de bases c'est-à-dire les formes reconnues par tout le monde. Ici, c'est l'agencement de toutes ces formes qui donne à cette œuvre toute sa richesse, autant sur le plan pictural que sur le plan métaphorique (les différents signes et symboles cités dans la partie précédente). La palette de couleur est elle aussi pure car à part le fond, à la fois rougeâtre, vert et ocre, Miró utilise en grande partie les couleurs primaires avec le magenta et le bleu cyan. [...]

[...] Le monde magique de Miró a. Miró et son univers onirique La premiètre chose qui nous vient à l'esprit quand on regarde cette toile, c'est univers onirique En effet, Miró à travers cette toile nous raconte ce monde à la fois fantastique et familier dans lequel il essaye de s'échapper momentanément aux réalités de la seconde guerre mondiale. Cette série de toiles est donc due à un besoin d'évasion, c'est entre autre pour cette raison que le monde intérieur de Miró est enchanté. [...]

[...] Les figures abstraites Les autres figures du tableau sont quant à elles, soit symboliques par la représentation que Miró en fait soit imaginaires. En ce qui concerne les objets symboliques, on peut notamment discerner dans la partie supérieure gauche, un oiseau fait de deux triangles, l'un noir, l'autre rouge. On a aussi ce qu'on peut supposer être un soleil et une étoile, paradoxalement, tous deux sont noirs. A gauche au milieu, une flèche rouge et noire semble sortir d'une tête de crocodile. [...]

[...] Cette représentation est d'autant plus vraie qu'elles sont subordonnées au flux cosmique : l'agencement des formes étant liés aux divers éléments qui les entourent et qui par la même, les entraînent et leur inculquent son ordre. On peut donc dire qu'on a affaire à un monde cosmopolite rempli d'une multitude de formes, diverses et variées. c. Une œuvre poétique Cette toile est ausssi une œuvre poétique dans le sens où Miró donne à ses figures une force d'expression lyrique qui est, quelquefois, menaçante. On retrouve par exemple cette violence avec les dents tranchées et aiguisées du supposé crocodile. [...]