Esthétique du design, art, aspirateur, forme, couleurs, fonctionnalité, robot-aspirateur
Ce document répond aux consignes suivantes :
"Prendre un objet de votre choix et en faire une analyse sur le plan esthétique, pourquoi l'objet est-il beau ? Fascinant ? Laid ? Choisir un angle d'analyse sur le point de vue esthétique qu'il soit laid ou beau. L'objet peut faire partie d'objets de design connus ou d'objets usuels de notre quotidien ! Par contre pas de tableaux, peintures, sculptures. Vraiment il faut que ça soit un objet...".
En l'occurrence, l'objet choisi est l'aspirateur.
[...] L'aspirateur comporte en effet différents organes ou pièces démontables, ce qui en fait un être enclin aux métamorphoses, un objet à l'apparence encore plus paradoxale : canne d'aspiration, suceur pouvant compléter la pompe sont avec cette dernière les signes ostensibles du pouvoir potentiellement effrayant de l'aspirateur - de succion, d'aspiration - qui, s'il a pour rôle de faire disparaître la poussière, peut faire disparaître malencontreusement bien d'autres choses et laisse planer au-dessus de nous une sorte de menace métaphysique : que ce soit à notre tour, à nous qui brandissons l'aspirateur, d'être aspiré par des forces bien plus terribles que les simples tâches ménagères. A l'arrière se trouvent aussi deux boutons, l'un permettant la mise en marche de l'appareil, l'autre au câble électrique de s'enrouler. Leur présence est neutre, purement fonctionnelle, obligatoire en même temps qu'ils rappellent une évidence : ceci est un objet électrique qu'il convient d'actionner et non quelque créature fantasmagorique, boulet qu'on traîne, qui encombre et nous emprisonne dans une lutte avec poussières et miettes au nom d'un idéal de propreté. [...]
[...] Lui en voudrait-on s'il était plus beau, plus ostentatoire ou ne risquerions-nous pas de nous y attacher à l'excès ? Toujours est-il que l'aspirateur que nous avons sous les yeux, le désormais légendaire aspirateur à sac et à fil, aujourd'hui supplanté dans certains foyers par le robot aspirateur, de forme ronde, qui glisse sur le sol avec aisance, pourvu que l'espace qui lui est offert ne soit pas trop semé d'obstacles, ou par des aspirateurs profitant des progrès de la technologie pour offrir des formes plus épurées et moins extravagantes, fascine par la manière dont il résout des problèmes de fonctionnalité dans une apparence de prime abord étrange mais dont le sens, à l'usage, brille comme une évidence, sa trompe flexible offrant par exemple la possibilité de fouiller derrière et sous les meubles, dans les interstices et les recoins étroits. [...]
[...] Ses stries pourraient faire penser à une version hypertrophiée de celles qu'on trouve sur le lézard ajolote ou bipes biporus ou à celles ornant le siphon allongé de la panope du Pacifique, qui lui sert à aspirer le planton. L'aspirateur est une chimère : l'amalgame d'éléments hétéroclites puisés dans la nature, les plus monstrueux et les plus ordinaires, les plus réguliers et les plus baroques. Le rêve et le cauchemar s'y mêlent, créant à la fois un sentiment de familiarité et d'étrangeté, de proximité et d'éloignement. Est-ce à dessein ou inconsciemment que sa forme impose à l'esprit cette impression ambivalente ? [...]
[...] Analyse d'un objet sous un angle esthétique : L'aspirateur Sur le sol tend à s'étaler paresseusement et inélégamment un appendice de plastique, gris et strié, en forme de trompe. Il est relié à une sorte de boîte, montée sur roulettes, mi ovoïde, mi parallélépipédique, en l'occurrence bleue sur le dessus et noire sur sa partie inférieure. L'aspect serpentin, ondulant de ce qui est en réalité une pompe à air se trouve comme prolongée à l'arrière de cette boîte par une prise extensible et rétractable, qui permet à la fois un rayon d'action étendu et une commodité de rangement. [...]
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