Exposé sur le portrait sculpté d'Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.) dit Hermès Azara. La sculpture est exposée au Musée du Louvre sous le numéro d'inventaire MR 405.
Il est divisé en 4 parties : une fiche signalétique, une description, une étude iconographique et stylistique, une interprétation. La bibliographie est jointe ainsi que des photos prises directement au Louvre et d'autres extraites d'ouvrages spécialisés.
[...] R. Smith, La sculpture hellénistique, Paris Bibliographie Alexandre dit Azara Ouvrages M. Bieber, Alexander the Great in Greek and Roman Art, Chicago P. Bruneau, M. Torelli, X. [...]
[...] Il fut un temps le seul portrait connu d'Alexandre Le Grand. Offert a Napoléon Bonaparte comme présent diplomatique, lui-même en fait don au musée du Louvre en 1803 inscription sur la droite du pilier (probablement martelée eu même titre que tous les emblèmes de l'empereur après sa chute en 1815) - Musée du Louvre, inventaire MR 405, antiquités grecques, étrusques et romaines - Pilier hermaïque sous la forme d'un hermès c'est-à-dire un pilier dont la partie supérieure a été sculptée en forme de tête) d'époque romaine reproduisant la tête d'une statue attribuée à Lysippe, sans doute l'Alexandre à la lance en bronze mentionné par Plutarque et datée de 330 av JC - Hauteur : 68cm - Marbre pentélique - Technique : ronde- bosse - Le nez, les lèvres et la partie inférieure de l'hermès sont des restaurations modernes / très abîmée par son séjour en terre Description (du bas vers le haut) Pilier avec inscriptions : Face principale : inscription antique mal complétée à l'époque moderne Alexandre fils de Philippe, Macédonien Faces latérales : inscriptions relatives à la découverte, la restauration, le don à Bonaparte le seul buste qui nous est parvenu avec une inscription précisant que c'est Alexandre Le Grand Nom du portrait + celui qui l'a fait + celui à qui il est destiné = inscription sur la base en règle générale Un portrait imberbe : Le fait qu'Alexandre soit représenté sans barbe est quelque chose de nouveau et à part quelques exceptions les rois qui le suivent reprennent cette particularité permet de se distinguer des autres cités grecques, des persans ou encore des iraniens qui étaient représentés avec une barbe importante une apparence jeune imberbe est une première évocation d'une qualité divine Les traits du visage : - Visage étroit mais crâne avec largeur normale - les yeux petits, très rapprochés, enfouis sous les arcades sourcilières, le nez aux narines minces, la bouche petite, sont contenus dans un triangle étroit inscrit dans le large ovale que porte un cou musculeux prédilection de Lysippe pour cette structure physionomique propice à la concentration de l'expression : un compromis entre les traits réels d'Alexandre et une construction idéale - représenté jeune Les cheveux : - Coiffure dite léonine aux mèches recourbées au-dessus du front de part et d'autre d'une raie = anastolè semble avoir été pris comme une caractéristique personnelle à Alexandre - longs cheveux bouclés qui couvrent les oreilles compromis entre la représentation des dieux avec les cheveux très longs et des mortels qui ont quant à eux les cheveux courts - La ligne du diadème forme dans les cheveux une couronne épaisse sur le devant de la tête le diadème, symbole de la conquête et de l'association à Dionysos, n'est pas présent mais il semble pourtant qu'un élément de ce genre fait dans un matériau différent ait pu y être Position et attitude : Mouvement de la tête : le visage légèrement relevé et tourné vers la gauche (quand on le regarde de face) malgré l'adaptation de l'image à la forme du pilier selon les sources regarde vers le ciel, cela peut être aussi bien une attitude qu'un trait naturel mobilité de la pause = agilité intellectuelle développement de l'expansion des formes dans les trois dimensions de l'espace par Lysippe Etude iconographique et stylistique Une identification facilitée - Inscription antique identifie avec certitude Alexandre le Grand, fils de Philippe de Macédoine - Coiffure léonine caractéristique des portraits du souverain idem pour d'autres représentations du souverain Parallèles iconographiques Trois importantes copies de portraits d'Alexandre nous sont parvenues de la période romaine - Alexandre d'Azara - Alexandre de Dresde - Alexandre d'Erbach Ils datent tous les trois d'environ 330 av. [...]
[...] Alexandre dit Azara Musée du Louvre Introduction La royauté hellénistique est une nouvelle forme de monarchie définie dans un premier temps par Alexandre le Grand (règne : 336-323 av. JC). L'autorité du roi repose sur une domination individuelle et charismatique de l'empire, continuellement agrandi au cours des multiples conquêtes d‘Alexandre. De quelle manière les sculpteurs de cette époque, et plus particulièrement Lysippe, ont-ils retranscrit ce nouveau statut politique du souverain ? Dans quel objectif Alexandre et ses successeurs vont-il progressivement devenir les premiers mécènes de la société? [...]
[...] Martin, F. Villard, La Grèce hellénistique, Paris J. J. Pollitt, Art in the Hellenistic age, Cambridge G. M. [...]
[...] JC après Alexandre le Grand quand le prestige des rois s'imposa aux foules - Rôle : - perdure au-delà de la disparition du portraituré qui par lui survit à sa propre mort - portrait peut être reproduit en nombre indéfini : avantage d'être en plusieurs lieux à la fois fonction importante du portrait royal qui multiplie la présence du monarque ex : très important sous Alexandre Le Grand car un Empire conquit immense - permet être esthétiquement à son avantage (permet accentuation des traits importants de sa personnalité) modification perception de l'individu au sein du monde grec - Le portrait royal hellénistique typique présente le roi jeune, vigoureux, imberbe, âgé a peu près de 20/30 ans Fonction des statues royales : honorifique et de culte Utilisation du portrait royal par Alexandre Le Grand - sources antiques relatent fascination exercée par le visage d'Alexandre le Grand conscient de cette séduction qui servait son pouvoir : art utilisé comme un moyen de faire accepter la victoire aux cités battues et le nouveau régime auxquelles elles sont soumises image du chef vainqueur, du roi héréditaire, prestige de la victoire - Mélange dans des proportions différentes des éléments de la réalité et une iconographie divine : en effet, comme le rapporte la tradition, il est d'origine divine par son père (Philippe II de Macédoine considéré comme le descendant mythique d'Héraclès) et par sa mère (la princesse Olympias d'Epire qui aurait pour ancêtre Achille) culte comme à un dieu invincible de la part des cités vaincues, le roi devient l'égal des dieux Conclusion - C'est sous le règne d'Alexandre et à son incitation directe que les statues du Roi se sont multipliées pour répandre l'image de son pouvoir et, de plus en plus au fur et à mesure de la conquête de l'Asie. Les commandes royales précisent les sujets des peintures, l'attitude et les accessoires des statues. Surtout elles influencent directement l'atmosphère des œuvres et par là leur style - Les successeurs d'Alexandre poursuivent la tradition du portrait ayant pour objectif d'individualiser les physionomies même s'ils conservent certains traits caractéristiques Photos prises au Musée du Louvre in R. R. [...]
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