C'est en 1927 que naît Pierre Alechinsky, peintre belge dont les occupations artistiques s'étendent de la peinture à la calligraphie en passant par la gravure. Ses premières études se posent à Bruxelles, de 1944 à 1948, où il apprend les techniques de l'illustrations alliées à la typographie.
En mars 1949, lors de l'exposition La fin et les moyens qui se tient dans la capitale belge, Alechinsky découvre alors Cobra, un coalition d'artistes, peintres et poètes. Cobra reprend les premières lettres des villes Copenhague, Bruxelles et Amsterdam. Alechinsky va alors beaucoup s'investir dans ce groupe et se lier fortement d'amitié avec Dotremont, poète (...)
[...] Les couleurs dominantes sont le vert et le bleu, bien qu'on remarque plusieurs couches de peinture. L'acrylique est un effet un nouveau procédé depuis peu par l'artiste, qui délaisse la peinture à l'huile. En effet, l'acrylique permet des coulures, des glissements qui engendrent plusieurs passages et recouvrements. C'est pour cela qu'il paraît y avoir dans cette oeuvre deux images distinctes, l'une recouvrant l'autre. La deuxième partie de l'oeuvre constitue le cadre en noir et blanc qui entoure la toile centrale. [...]
[...] Le contraste opéré est visible entre la toile colorée au centre et les vignettes uniquement en noir et blanc sur les bords. L'artiste nous dévoile ici plusieurs tableaux au sein de la même oeuvre, alors que les scènes annexes n'ont aucun rapport avec le titre. Cette conception, appelée remarques marginales est typique d'Alechinsky. Ainsi, La jeune fille et la mort n'est pas la seule réalisation de ce type par l'artiste. Tout commence en 1965 avec Central Park, première toile acrylique, première remarques marginales et premier marouflage. [...]
[...] En octobre 1955, soit dix années auparavant, Dotremont et Alechinsky réaliseront en effet un film ensemble, sur le thème de la calligraphie japonaise, qu'Alechinsky affectionne particulièrement. Le style d'Alechinsky doit beaucoup dans son adhésion à Cobra. Dès ses débuts dans le groupe, on remarque sa facture fraîche et spontanée. D'ailleurs, en hiver 1950, il se rendra à Copenhague, où se tient une rétrospective de Carl-Henning Pedersen, dont les oeuvres colorées, nerveuses et au bestiaire improbable vont un avoir un impact significatif sur les productions d'Alechinsky. [...]
[...] Conclusion En définitive, la jeune fille et la mort est une oeuvre à la fois personnelle et universelle. D'un côté, elle regroupe le concept de remarques marginales qui enferme la surface de la toile comme un cadre vivant et multiplie la narration; de l'autre elle reprend le thème antique du mythe de Perséphone. Cependant, l'artiste laisse libre cours à son imagination en traitant le sujet de façon différente et nous donne la possibilité de compréhension du tableau, tant par la toile centrale en rapport avec le titre que la série de vignettes accolée à elle. [...]
[...] Il s'occupera notamment de l'édition des revues de la bande et de la coordination des expositions, comme celle de 1951 à Liège, qui sonnera comme la fin du groupe. Après cette séparation, Alechinsky obtiendra une bourse pour étudier à Paris et participera à de nombreux projets collectifs avec les anciens membres de Cobra, principalement Dotremont, Appel et Jorn, comme par exemple une peinture murale en 1976 réalisée avec l'aide de Dotremont pour la station de métro Annessens de Bruxelles. Entre influence de Cobra et innovations personnelles, nous allons étudier l'oeuvre La jeune fille et la mort, exécutée en 1966 et 1967. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture