Albrecht Dürer, Albert pour les francophones, naît le 21 mai 1471 à Nuremberg dans une famille nombreuse composée principalement d'artistes et artisans. Artiste complet, ce n'est pourtant pas sa peinture qui l'a hissé parmi les génies universels de l'art. Il doit son immortalité à ses nombreuses gravures, dont la qualité lui a permis de se classer parmi les meilleurs graveurs de l'Histoire.
Alors que la gravure n'était pas développée à Nuremberg avant Dürer, celui-ci s'est attelé à plusieurs techniques : le burin, la xylographie, l'eau-forte, et les a toutes maîtrisées.
[...] Les formes sont ornées de fioritures et on remarque un jeu de lignes courbes. Les œuvres les plus représentatives de ce style sont toutes des gravures sur bois s'échelonnant de 1515 à 1522 comme le portrait de Maximilien Ier datant de 1519. Le rhinocéros, de 1515, est une xylographie qui a été largement reprise par la suite. En 1515, le premier rhinocéros en Europe depuis l'Antiquité débarque à Lisbonne et Dürer prend connaissance de cet animal à travers des descriptions de témoins. [...]
[...] Il établit un accord entre la personnalité farouche du saint et le cadre rocheux qui l'environne. Puis en 1513, il achève les 16 planches de la Passion sur cuivre, commencées en 1507. Là encore, il ne travaille pas dans l'ordre chronologique du récit comme le montrent les dates qui apparaissent sur les 16 feuilles. Durant cette période de travail intervient la transformation radicale du style graphique de l'artiste avec l'apparition du ton moyen. Cet ensemble raffiné dans sa technique n'est pas comme la petite passion sur bois destinée à la piété des dévots, mais plutôt à la délectation des connaisseurs ce qui explique qu'aucun texte explicatif n'accompagne les planches qui de plus ne sont pas éditées sous forme de livre. [...]
[...] Groupés autour du tombeau de Marie, les apôtres voient la Vierge leur apparaître couronnée par la Sainte Trinité. Ces apôtres retiennent l'attention de par la variété des mouvements et des physionomies. Le style post-vénitien se manifeste ici dans ce que l'on peut appeler le nocturne lumineux. Le ton moyen couvre de larges surfaces et fait paraître plus flamboyantes les lumières. Cette même année il fait paraître également les 37 planches de la Petite passion sur bois, d'un format plus restreint et sous forme de livre. [...]
[...] Il doit son immortalité à ses nombreuses gravures, dont la qualité lui a permis de se classer parmi les meilleurs graveurs de l'Histoire. Alors que la gravure n'était pas développée à Nuremberg avant Dürer, celui-ci s'est attelé à plusieurs techniques : le burin, la xylographie, l'eau-forte, et les a toutes maîtrisées. Après un résumé de sa carrière de graveur, nous verrons en quoi cet artiste est novateur dans le domaine gravé. DURER GRAVEUR : SA CARRIERE 1490-1500 : le temps des premières gravures et de l'Apocalypse Albrecht Dürer est selon la tradition familiale destiné à être orfèvre comme son père Albrecht Dürer l'Ancien. [...]
[...] Nous allons nous attarder sur la gravure présentant st Michel terrassant le dragon, bois animé d'un souffle épique . Le règne dragon se finit puisque l'archange et sa milice céleste engagent contre lui l'ultime combat. Fidèle au texte, Dürer représente un assaut et non une victoire facile comme le faisaient nombre de ses confrères. La silhouette de St Michel et son visage farouche sous ses boucles emmêlées expriment la concentration et l'effort. Les ailes déployées et la torsion du corps mêlent à la tradition gothique les leçons de la plastique antique. [...]
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