œuvre d’art, appréciation de l’art
Il arrive d'être stupéfait, lors d'une vente aux enchères, de constater que des œuvres d'art nous paraissant d'un commun affligeant s'arrachent à prix d'or : ce tableau blanc ou cette banale sculpture d'animal ne semble pas mériter les millions que les acquéreurs leurs attribuent. On se demande alors, ce qu'il peut y avoir à admirer dans ces œuvres d'art. Un artiste utilise ses savoir-faire pour créer quelque chose d'unique, se différenciant d'une pièce produite par un artisan, pour avoir une utilité. Une œuvre d'art est dénuée de cette utilité. Elle est faite pour satisfaire nos sens, notre perception, notre corps. Elle est admirée par certains : ils contemplent passivement cette œuvre, et émettent un jugement de goût appréciatif ; cette œuvre est belle, elle plaît. Elle ne plaît pas à d'autres : cette œuvre n'est pas belle, elle est triste, elle est vide de sens. On peut se demander si cette telle divergence de goût pour une même œuvre d'art est due à une différence d'instruction : faut-il être cultivé pour pouvoir apprécier une œuvre d'art ?
[...] Platon pensais que l'art n'est qu'une imitation d'apparence, et ainsi qu'il est totalement dénué d'intérêt et conduit à l'errance infinie. Une œuvre d'art est donc intéressante quand elle porte un message, qu'elle véhicule une opinion, un point de vue. Quelqu'un contemplant une œuvre sans raisonner se lassera vite de ce qu'il voit. Quelqu'un qui en comprend le sens peut l'apprécier à pleine mesure : il adhère à ces idées, partage l'opinion ou non, capte le message envoyé par l'artiste. La culture conduit à un complet jugement, une admiration passionnée, et par conséquent une meilleure appréciation de l'art. [...]
[...] Pour comprendre cette œuvre, une culture générale sur l'histoire de France est nécessaire. Néanmoins, un artiste peut ne pas se tenir aux règles imposées par les experts en art, énoncées par Hume. Des artistes cherchant à faire passer un message, veulent dénoncer, choquer, comme c'est le cas de l'art contemporain. L'urinoir de Marcel Duchamps ne satisfait aucune perception, cette œuvre ne peut être admirée que par quelqu'un qui la comprend. Une ouverture d'esprit et une remise en question du monde qui nous entoure sont nécessaires pour apprécier certains types d'œuvres. [...]
[...] Nous observons, au premier abord, une œuvre dans sa généralité ; elle peut nous plaire instantanément, par son aspect général ou par sa ressemblance avec notre monde. L'art existe pour le plaisir des sens, pour satisfaire nos perceptions, notre corps. Ainsi une œuvre musicale, telle que Les Quatre Saisons d'Antonio Vivaldi, peut plaire d'une simple écoute, par le simple son qui parvient à nos oreilles. Nous ne nous posons pas la question si cette œuvre est belle ou non, elle nous plaît immédiatement, sans intermédiaire de la raison. [...]
[...] L'aspect de cette œuvre plaît, ou bien ne plaît pas. Également, une œuvre peut plaire pour sa ressemblance avec notre monde : elle fait appel à une identification de notre part. Une statue grecque peut plaire pour son simple aspect esthétique : elle nous évoque une personne connue, ou bien que l'on aimerait rencontrer Un paysage impressionniste peut toucher nos sens par ses points communs avec la nature ; Vinci pensait même que les plus belles œuvres d'art sont celles qui imitent le mieux la nature. [...]
[...] DISSERTATION Qu'admire-t-on dans une œuvre d'art ? Il arrive d'être stupéfait, lors d'une vente aux enchères, de constater que des œuvres d'art nous paraissant d'un commun affligeant s'arrachent à prix d'or : ce tableau blanc ou cette banale sculpture d'animal ne semble pas mériter les millions que les acquéreurs leurs attribuent. On se demande alors, ce qu'il peut y avoir à admirer dans ces œuvres d'art. Un artiste utilise ses savoir-faire pour créer quelque chose d'unique, se différenciant d'une pièce produite par un artisan, pour avoir une utilité. [...]
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