Lorsque l'on cherche dans un dictionnaire le sens du mot « animal », voici la première définition qui nous est donnée : « Etre vivant organisé, doué d'une sensibilité et capable de mouvement » (Larousse). Si l'on prend cette définition dans son sens strict, l'on peut donc dire que l'homme, l'être humain, est un animal. Cette constatation n'est pas nouvelle, pour ne citer qu'Aristote : « L'homme est un animal social » ; « raisonnable » ; « politique » etc. En bref, l'homme n'est qu'un être vivant comme les autres. Le monde, lui, « est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs » (Shakespeare). D'ailleurs, pour Ariane Mnouchkine, « Le théâtre a charge de représenter les mouvements de l'âme, de l'esprit, du monde, de l'histoire ».
Il est donc possible de dire que l'homme est un animal, et que le théâtre est comme un microcosme du monde (c'est le « teatrum mundi ») En partant de ces constations, les caractéristiques que l'on peut prêter { « l'acteur-animal » peuvent donc s'élargir { l'homme en général, l'acteur étant une représentation de l'homme.
Il est alors nécessaire de réduire les champs d'explorations au théâtre en tant que tel, { l'espace scénique. Pour ceci, nous prendrons le terme « d'acteur » sous deux angles différents : le personnage incarné par l'acteur, et la personne de l'acteur.
Nous allons donc étudier en premier lieu le cas du personnage animal: l'acteur travesti ou représentant d'un animal, soit l'acteur comme signifiant d'un animal. Dans cette optique, nous expliquerons également les enjeux du personnage humain représentatif d'un animal (par ses traites physiques ou psychologiques), soit l'animal comme signifiant de tel personnage ou caractère.
Nous nous intéresserons en second lieu à la personne de l'acteur : Pourquoi et comment son corps, ainsi que le contexte dans lequel il évolue (l'espace scénique) donnent-ils { l'acteur ce caractère animal ?
C'est ainsi que nous pourrons expliquer pourquoi l'acteur, en tant que personnage ou personne, ne peut être qu'animal, quels que soient les sens donnés à ce terme, car il a pour charge de représenter l'homme et le monde.
[...] Le monde, lui, est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs (Shakespeare). D'ailleurs, pour Ariane Mnouchkine, Le théâtre a charge de représenter les mouvements de l'âme, de l'esprit, du monde, de l'histoire Il est donc possible de dire que l'homme est un animal, et que le théâtre est comme un microcosme du monde (c'est le teatrum mundi En partant de ces constations, les caractéristiques que l'on peut prêter à l'acteur- animal peuvent donc s'élargir àl'homme en général, l'acteur étant une représentation de l'homme. [...]
[...] Folio - La métamorphose et autres récits, Franz Kafka Ed. Gallimard, coll. Folio - Les origines animales de la culture, Dominique Lestel Ed. Flammarion - Les termes clés de l'analyse du théâtre, Anne Ubersfeld Ed. Seuil, coll. Mémo Seuil - Macbeth, William Shakespeare Ed. Messagerie du livre, coll. [...]
[...] Nous allons donc étudier en premier lieu le cas du personnage animal: l'acteur travesti ou représentant d'un animal, soit l'acteur comme signifiant d'un animal. Dans cette optique, nous expliquerons également les enjeux du personnage humain représentatif d'un animal (par ses traites physiques ou psychologiques), soit l'animal comme signifiant de tel personnage ou caractère. Nous nous intéresserons en second lieu à la personne de l'acteur : Pourquoi et comment son corps, ainsi que le contexte dans lequel il évolue (l'espace scénique) donnent-ils àl'acteur ce caractère animal ? [...]
[...] Cette comparaison entre Macbeth et différents animaux sert donc àl'intelligibilité de l'histoire. En effet, en comparant au fil de l'oeuvre le personnage avec différents animaux, le spectateur est plus à même de saisir la psychologie du personnage : Macbeth n'est plus un homme, c'est une bête sanguinaire. Il est également utile de préciser que si aujourd'hui les pièces de Shakespeare sont généralement vues par un public avisé et instruit, ce n'était pas forcément le cas àl'époque ou Shakespeare les a écrites et donc simplifier la psychologie des personnages par des comparaisons animales était un moyen de rendre les thèmes de la pièce accessibles à tous. [...]
[...] L'homme, bien sûr : c'est en collant à un animal un caractère proprement humain qu'on peut le faire ressortir, comme si l'on utilisait une sorte de loupe. On le rend évident, ridicule, insupportable, etc. selon l'effet désiré : Une reproduction distanciée est une reproduction qui permet de reconnaître l'objet reproduit, mais en même temps de le rendre insolite (Brecht, Petit organon pour le théâtre, 42) On reconnait donc le caractère mis en évidence, mais en le rendant insolite par la distanciation, le spectateur est poussé à s'interroger dessus. [...]
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