Initialement, le quartier 798 était un immense complexe industriel, le plus grand et le plus coûteux d'Asie, comprenant de nombreuses usines. Durant les années de désindustrialisation, Seven stars group, le propriétaire des locaux, ferme de nombreuses usines et un très grand nombre de travailleurs perdent leur emploi. Pour parvenir à payer les compensations financières, Seven stars doit louer ses locaux vides afin de récupérer de l'argent. Dans les années 80-90, Beijing attire des artistes des pays voisins, qui viennent alors s'installer dans ces locaux. Ils vivent en communauté et forment un village d'artistes.
[...] Le 798, quartier artistique de Beijing Initialement, le quartier 798 était un immense complexe industriel, le plus grand et le plus coûteux d'Asie, comprenant de nombreuses usines. Fondé par les Chinois et les Soviétiques grâce à des fonds de l'Allemagne de l'Est, cet espace industriel est en réalité une importante base de recherche militaire secrète. Durant les années de désindustrialisation, Seven stars group, le propriétaire des locaux ferme de nombreuses usines et un très grand nombre de travailleurs perdent leur emploi. [...]
[...] Le district artistique de Beijing est donc une rencontre entre les intérêts des sphères politique, économique et culturelle. Cette structure est devenue un district artistique, reconnu par le pouvoir en place et basé sur la consommation culturelle. Mais, la question qui selon elle subsiste est : Comment est perçu et utilisé ce mouvement dans le contexte actuel chinois ? Ce système a entièrement été incorporé dans une logique de production avec des conditions similaires aux régimes capitalistes. Donc, au final même si ce lieu a commencé par une contestation illégale des standards urbains, il y a aujourd'hui un risque que cela devienne une aire culturelle entièrement planifiée et contrôlé par l'ordre politique et l'activité commerciale. [...]
[...] Les artistes se rendent alors compte de la précarité de leur situation face au pouvoir économique et politique et se battent pour préserver le lieu et l'héritage architectural, aidés par la reconnaissance acquise au niveau mondial. Les médias étrangers s'intéressent à cette affaire et des personnalités du monde politique comme le ministre européen de la culture visite les lieux. Les partenariats avec d'autres structures culturelles étrangères se multiplient. Les artistes eux-mêmes développent la dimension économique autour de leur activité et le quartier possède un poids économique important. Il s'agit là de leur seul argument fort face aux intérêts de Seven stars et du pouvoir local. [...]
[...] A l'heure actuelle, on y trouve plus d'une centaine de galeries, des restaurants branchés, des cafés, des boites de nuit. Le quartier est devenu un lieu de consommation de produits culturels. Depuis les JO de 2008, il apparait comme un lieu de visite incontournable dans tous les guides touristiques. On voit donc un développement très rapide de ce quartier qui est passé d'un village d'artistes à un quartier touristique où l'aspect commercial prévaut. Mais dans ce pays, cette évolution est très fortement liée à des enjeux de pouvoir, notamment d'ordres politiques et économiques. [...]
[...] Mais même si le lieu est aujourd'hui préservé, son âme artistique est quelque peu remise en cause. L'auteur dresse donc ici un portrait très descriptif de ce district artistique de Beijing, sans réellement fournir de prise de position concrète et avec une certaine redondance dans l'argumentaire. Jennifer Currier procède donc à un historique détaillé de ce mouvement et ensuite tout au long de son argumentaire elle reprend les éléments en les approfondissant, mais sans réellement fournir d'analyse sur les effets d'un tel évènement sur la société chinoise et les conséquences de cette instrumentalisation de ce phénomène. [...]
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