En ce qui concerne la sculpture sur cette période, on peut noter la transition entre le classicisme et le baroque. On a une inflexion du style classique à la fin du règne de Louis XIV ; c'est le crépuscule du règne. La crise politique est inaugurée en 1685 par la révocation de l'édit de Nantes puis par les guerres perdues par la France et les impôts écrasants assombrissent cette fin de règne. La sculpture ne reflète qu'en partie cette évolution. Le style connaît des modifications, avec une liberté nouvelle mais avec également quelques permanences. Le style nouveau s'épanouit dans les grands chantiers royaux de Versailles avec la décoration de la chapelle royale, et aussi dans la décoration sculptée du parc de Marly (...)
[...] C'est une oeuvre qui est longtemps restée incomprise. Elle aurait été décidée lors d'un dîner le 17 1-vril 1770 chez Mme Necker, rassemblant des philosophes comme Diderot et d'Alembert et Pigalle. Pigalle soumet une esquisse en terre cuite de Voltaire et cela enthousiasme tout le monde. Il décide de lancer une souscription publique afin de la réaliser en marbre ; ce n'est donc pas une commande. Elle est réalisée fin 1776 (ML). L'abbé Morellet qui est présent et a écrit ses Mémoires dit que c'est Diderot qui veut que la statue soit nu comme à l'Antique une statue antique comme le Sénèque se coupant les veines chef d'oeuvre antique). [...]
[...] En 1709, le froid glacial en France fait même geler le vin ! La Seine est glacée, cela crée la famine, on a même des actes de cannibalisme à Paris. C'est la déchéance morale et politique du royaume. On a des textes qui en parlent comme celui de Fénelon ou de Vauban en 1707 qui écrit projet de dîme royale et dit qu'il faut réformer les impôts qui sont trop lourds et à l'origine de la misère. sire, vos peuples ont faim On a aussi des maladies et enfin des révoltes populaires. [...]
[...] Aucun sculpteur au XVIIIe ne devient directeur de l'Académie de France à Rome (dirigée par les peintres). Il n'existe pas de premier sculpteur du roi. L'ancien préjugé se perpétue : l'aspect mécanique est stigmatisé. En plus, les sculpteurs ne sont pas des théoriciens sauf Falconet qui s'exprime par écrit. Cela maintient la sculpture dans les arts mécaniques et ne l'amène pas vers les arts libéraux. Le coût élevé des matériaux et le temps long que prend l'élaboration d'une sculpture font que l'artiste travaille sur commande uniquement. [...]
[...] C'est elle qui paye, avec à sa tête le directeur qui sur la période 1708/36 est le duc d'Antin. C'est un des enfants de Mme de Montespan, maîtresse du roi. Il est secondé par Robert de Cotte, architecte du roi. En 1727, le duc d'Antin organise un concours avec un sujet d'histoire afin de favoriser la peinture d'histoire. Dans la hiérarchie des arts, la sculpture est inférieure à la peinture. Les sculpteurs restent des artisans, travaillent de leurs mains dans la poussière. [...]
[...] Pygmalion et Galatée : statue admirée par Voltaire. L'oeuvre représente le moment où le sculpteur à droite se montre épris de la statue de Vénus qu'il vient de sculpter et qui s'anime. Le sculpteur développe un type féminin propre au visage allongé, aux yeux baissés, à la silhouette gracile, aux épaules tombantes et à la poitrine menue. La forme fine de la baigneuse s'oppose à l'ampleur de la baigneuse d'Allegrain exposée au Salon. L'artiste est à la fois rocaille et touché par les artistes grecs mais avec beaucoup de sensibilité. [...]
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