La restauration des oeuvres d'art : histoire et méthodes

Résumé du document

- terme restauration recouvre trois notions/phases d'intervention dans un but commun : prolonger la durée des composantes matérielles des oeuvres pour permettre leur mise en valeur aujourd'hui et la transmission aux générations futures.
- On distingue donc la conservation curative ou active lorsqu'il s'agit de préserver, consolider, stabiliser un objet défectueux ou menacé.
- On parle de restauration lorsque l'on rétablit un état altéré en un état jugé meilleur du point de vue de la lecture. Lié à la présentation. On recherche l'équilibre entre l'esthétique et l'histoire.
- La prévention des dégradations par le contrôle de l'environnement s'appelle conservation préventive ou passive.
- Ces phases rentrent dans le terme conservation-restauration. On conserve le mot restauration pour les interventions de caractère esthétique (...)

Extraits

[...] (C2RMF) - Les activités sont réparties en filières (archéologie, ethno, art moderne et contemporain, conservation préventive, arts graphiques, arts déco, peinture, sculpture Missions : programme de restauration, déontologie, qualification des restaurateurs, conseils scientifiques, subventions, publications etc. - La DMF encourage la répartition sur le territoire d'autres labos, souvent sur des sites archéologiques. Spécialisés. Parfois personnel d'Etat mis à leur disposition. Les interventions - choix découle toujours d'une concertation entre le conservateur et le restaurateur. Examen de l'état, histoire et technique de l'oeuvre, usage, environnement, déontologie, budget, maintenance, projet muséographique. - Toute intervention est documentée. Moment privilégié de la connaissance de l'œuvre. [...]

[...] Charte de Venise publiée par l'UNESCO préconise attitude respect. Plusieurs codes nationaux Canada, Australie, USA) puis codes internationaux avec principes de la pratique du métier de conservator-restorer de 1984 (ICOM). Confédération européenne des organisations de conservateurs restaurateurs (ECCO) en 1991. - Beaucoup d'objets ont besoin de garder une trace de leur usage (ethno, archéologie Même s'il y a perturbation de l'image esthétique. La question se pose si cet usage est aussi la cause de sa dégradation. Peuvent appartenir à des cultures vivantes. [...]

[...] Polémique sur la restauration avec arguments techniques et artistiques. Füssli critique la restauration de la Madone de Foligno. Comme lui et pour Goya, on ne peut imiter le génie de l'artiste. Son vieillissement est naturel. Prise de conscience. Bases dès XVIIIe siècle avec Pietro Edwards à Venise (mesures de conservation, restaurations prudentes, réversibilité, respect de la patine, pas d'ajouts, conçoit un laboratoire Respect du passage du temps sur l'œuvre, importance de l'original, création de commissions, publications. Ruskin défend l'authenticité de la ruine architecturale contre la restauration. [...]

[...] Autorité de l'Etat dans la protection du patrimoine dès 1792 sous l'autorité du Ministre Roland, face au vandalisme. Restauration des collections nationales surtout au sein du Muséum Central sous le contrôle de Lebrun puis Aubourg. Ils publient des constats d'état et contrôlent les restaurations. Les restaurateurs sont spécialisés : rentoileurs, restaurateurs de la couche picturale (Michau). On fait parfois appel à des scientifiques comme Berthollet. Lebrun aurait voulu sélectionner les restaurateurs par concours et créé une école mais cela n'a pas abouti. - Prise de conscience déontologique au XIXe siècle. [...]

[...] Canova refuse en 1803 que l'on restaure les sculptures du Parthénon positions face à une même prise de conscience historique et esthétique. - Restauration des collections graphiques : support de l'écriture et du dessin, puis imprimerie et estampe. Souvent dessins dans les musées et le reste dans les Archives. Papier, parchemin, vélin, papyrus. Aussi pastels, gouaches, huiles sur papier, collages - Dès le XVIe siècle en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas. Les collectionneurs créent des albums, des livres etc. Recueil de dessins formé en 1500 par Antonio II Badile. Vasari collectionne aussi. On retaille parfois les formats. [...]