L'art moderne : création, continuités et ruptures

Thèmes abordés

Art, Heidegger, art moderne, Marcel Duchamp, art littéraire, art musical, Ludwig Wittgenstein, Première Guerre mondiale, Woolf, culture du XXe siècle, Académie des Beaux-Arts, pop art, peinture, sculpture, arts plastiques, postmodernité

Résumé du document

Ce cours aborde la critique de l'art moderne, souvent accusé d'être trop conceptuel, élitiste ou même de valoriser des oeuvres simplistes. L'artiste est lui-même remis en question, avec des oeuvres nécessitant parfois des explications intellectuelles pour être comprises, voire des gestes artistiques réduits à l'acte d'exposer plutôt qu'à la création elle-même. Marcel Duchamp symbolise cette tendance avec ses ready-made, objets manufacturés élevés au statut d'art. La modernité artistique du XXe siècle se caractérise par une remise en question de la tradition et une critique de l'activité artistique. On casse donc les codes au XXème siècle.

Extraits

[...] L'art abstrait La peinture moderne a franchi une étape supplémentaire en se libérant non seulement de la signification narrative, mais aussi de la figuration elle-même. Selon Paul Klee, dans sa Théorie de l'art moderne, l'art rend visible plutôt que de simplement reproduire le visible. Cette idée a ouvert la voie à un art abstrait, où les formes n'ont plus besoin d'être liées à la nature. Des artistes comme Malevitch avec le suprématisme et Mondrian avec le néoplasticisme ont adopté cette approche, privilégiant la couleur et la forme géométrique pure pour créer un art qui s'adresse à l'esprit plutôt qu'au goût. [...]

[...] Carnap étend sa critique à la philosophie en général, la réduisant à une méthode scientifique et à une analyse logique du langage. Pour lui, une proposition n'a de sens que si elle peut être vérifiée empiriquement et affirme un fait d'expérience. Ainsi, les jugements de valeur, comme ceux concernant la religion, la morale, l'art, etc., sont également considérés comme dépourvus de sens. Cependant, Heidegger adopte une approche différente de la philosophie en explorant des questions existentielles profondes et en se penchant sur la parole poétique des artistes. [...]

[...] Elle dénonce les contraintes imposées aux écrivains par un certain tyran littéraire, qui les oblige à suivre des schémas narratifs préétablis et à créer des intrigues artificielles. Au lieu de cela, elle plaide pour une nouvelle approche de la fiction, centrée sur la représentation de la temporalité de la conscience humaine. Dans cette perspective, le roman moderne devrait se concentrer sur les pensées et les perceptions des personnages pendant une journée ordinaire, capturant le flux incessant et changeant de leur esprit. Plutôt que de se conformer à des conventions narratives traditionnelles, les écrivains devraient chercher à exprimer la complexité et l'incertitude de la vie quotidienne. [...]

[...] C'était peut-être hier. Dans cet extrait, le narrateur, Meursault, rapporte directement ses propres pensées et expériences sans aucune intervention ou interprétation de la part de l'auteur. Le lecteur est directement confronté aux mots et aux sentiments du personnage, ce qui crée une proximité immédiate avec son point de vue. Le style direct permet une immersion totale dans l'esprit du personnage en lui donnant la parole sans filtre ni médiation. Cela crée une expérience de lecture intense et authentique, où le lecteur est invité à vivre directement les événements à travers les yeux du protagoniste. [...]

[...] Il utilise librement ces traditions et cultive l'art de la citation. Cette reprise n'est en aucun cas un retour, comme le souligne la distance ironique voire l'humour qui l'accompagne. On retrouve cet aspect dans tous les domaines de la culture. Prenons l'exemple du cinéma : la rupture avec l'illusion réaliste, comme on peut le voir dans les films de Jean-Luc Godard, peut être considérée comme le moment moderne. À l'inverse, la liberté et l'humour d'un cinéma qui cite sans cesse le cinéma antérieur, tel que celui de Quentin Tarantino, serait sans aucun doute postmoderne. [...]