En 1945 et loin des préoccupations de la reconstruction, l'État décide de s'investir dans la Culture d'après les projets préalablement établis durant les années 30 et interrompus par la guerre. Il reprend dans un premier temps les principes et idéaux de 1936 en s'appuyant sur les associations. Puis peu à peu, tend vers d'autres moyens et les réformes se succèdent notamment grâce à la politique menée par Malraux.
Le cinéma est lui aussi touché par ces changements car l'État est soucieux de conserver, de valoriser et de promouvoir ce septième art. C'est ainsi que naîtra le Centre National de la Cinématographie (CNC) en 1946.
En quoi peut-on dire que l'État, par le CNC, contribue à l'exception culturelle du cinéma français depuis 1945 ? (...)
[...] Le contexte du cinéma français après 1945. Tout de suite après la seconde guerre mondiale, le cinéma français est envahi par les productions américaines dont la plus célèbre reste Autant en emporte le vent. En effet, dans les années 50 et 60, le cinéma américain connaît son âge d'or. Les films noirs, les comédies musicales ou encore les westerns se multiplient, interprétés par les grandes stars hollywoodiennes. Ils déferlent sur la France, à la grande joie d'une jeune génération de cinéphiles et au grand dam d'une production française qui a du mal à retrouver son lustre d'avant-guerre. [...]
[...] Cette politique, mise en place progressivement du COSIP (compte de soutien à l'industrie de programmes). Ce dernier contribue à développer la création audiovisuelle en aidant des producteurs déjà présents sur le marché et en favorisant l'apparition de nouveaux producteurs. Depuis 1983, la CNC intervient dans la fondation de l'IFCIC (l'Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles) dont il assure la tutelle. Il s'agit de donner aux banques acceptant de financer des projets cinématographique des fonds de garanties. Établir un nouveau rapport entre le public et le cinéma français. [...]
[...] Le CNC favorise la promotion du cinéma français en soutenant les manifestations nationales et internationales. Résoudre de nouvelles difficultés : années 70-80 Le problème de la télévision. Dans les années 70, on assiste à une nouveau paysage audiovisuel. Celui-ci est profondément modifié en raison du développement de la télévision, de la transformation de l'économie du cinéma et de l'apparition d'une nouvelle baisse de la fréquentation. Les Pouvoirs Publics mettent en place une réglementation définissant les rapports entre cinéma et télévision, les obligations des chaînes de télévision en matière de production et de diffusion des films, et encadrant le développement des entreprises du secteur de la vidéo. [...]
[...] Ainsi, dès 1947, le CNC prend en charge le contrôle des recettes de l'exploitation cinématographique pour favoriser l'essor du cinéma français en garantissant une meilleure répartition de leur produit auprès des ayants droit. La loi du 23 septembre 1948 met en place la taxe de sortie des films qui alimente un compte spécial d'aide temporaire qui permet l'attribution d'un soutien automatique à la production et à l'exploitation. Par ailleurs, un fond d'aide à la diffusion du cinéma français à l'étranger, subventionné par le CNC, est créé en 1949. [...]
[...] En quoi peut-on dire que l'État, par le CNC, contribue à l'exception culturelle du cinéma français depuis 1945 ? Afin de répondre à cette problématique, on s'interrogera dans une première partie sur la façon dont l'État a procédé pour revaloriser le cinéma français. Il conviendra alors de s'appuyer sur le contexte et sur les objectifs défendus par le CNC après 1945. Dans une seconde partie, on s'intéressera aux différentes actions réalisées, avant de poursuivre la réflexion, dans une troisième partie sur les résultats de ces actions aujourd'hui. [...]
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