Le premier problème qui se pose est celui de l'identification de l'art : un critère est nécessaire pour distinguer ce qui est art et qui ne l'est pas : l'art est-il réductible à la technique ou bien possède-t-il une spécificité qui le définit en tant que telle ?
Dans l'art intervient souvent la notion du beau, il conviendra donc de réfléchir à la définition de la beauté.
L'art pendant des millénaires a été confondu avec la technique c'est-à-dire avec l'ensemble des moyens artificiels utilisés par l'Homme pour produire des objets. Pour saisir en quoi l'art est devenu une activité productrice très particulière, il faut partir de l'analyse de ce qu'est une œuvre.
[...] À quoi sert la poésie ou la musique ? L'activité artistique trouve sa finalité en elle-même. C'est la conception de l'art pour l'art. la priorité de la forme La première question que l'on peut se poser à propos d'une œuvre d'art n'est pas qu'est-ce que cela représente ? mais comment cela représente-t-il ? L'art n'est pas tant dans le contenu que dans la forme c'est ce que nous nommons le style. L'art sous tous ces aspects est donc une transmission et non pas un reflet du réel. [...]
[...] Telle est, en effet, la logique du trompe-l'œil : l'éclatante vérité que la peinture qui attire l'admiration par la ressemblance des choses dont on n'admire point les originaux. l'art ne produit pas, il présente Lorsqu'il nous arrive de critiquer une toile abstraite en disant : cela ne ressemble à rien que voulons-nous dire ? Que le tableau ne ressemble à aucun objet dans la nature ou le réel. Pourquoi faudrait-il reproduire à l'identique ce qui existe déjà ? Personne n'attend de la musique qu'elle reproduise la réalité sonore. [...]
[...] L'œuvre de génie se définit par trois critères : l'originalité, l'exemplarité, incapacité à expliquer comment il réalise son œuvre. Le génie transgresse les règles et introduit une rupture en s'affranchissant (libérant) des canons (règles) en vigueur. Ainsi, la maitrise technique ne suffit pas à faire une œuvre d'art : le faussaire par exemple n'est pas un grand artiste. Bibliographie indicative La Dé-définition de l'art Rosenberg, Harold / J. Chambon / 1992 L'art en question: essai sur la re-définition de l'art Guyot, Laurent / C. [...]
[...] Y a-t-il des critères de l'œuvre ? Entre le 16e et 18e siècle (Renaissance), on aurait répondu la beauté. La beauté était en effet toute la période classique le critère par excellence de l'œuvre d'art. la beauté était le critère de l'œuvre d'art Platon pensait que l'idée du beau est la seule à resplendir dans le sensible, Hegel (19e) rependra cette idée en définissant l'œuvre d'art comme la manifestation sensible de l'idée. Un peintre de l'époque classique cherchait à traduire la beauté sur son tableau et lorsqu'il ne le trouvait pas dans la nature, il la forgeait de son imagination. [...]
[...] Ainsi, toute représentation n'est pas reproductrice exacte. Le peintre Paul Klee affirme : l'art ne reproduit pas le visible, il rend visible l'art produit un réel particulier Le peintre ne fait pas que regarder le monde, son regard loin d'enregistrer passivement le recrée, le rend méconnaissable pour qu'enfin on le voie. Il aura alors rendu le monde visible, une visibilité du second degré, non celle d'un monde brut, mais celle du monde réfléchi par l'esprit. L'idée que l'art ne reproduit pas le visible a pu être comprise comme l'idée de l'art, bien qu'il soit exaltation de la sensibilité d'un artiste, a pour but d'exprimer un élément spirituel. [...]
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