Yves Klein Anthropométries Peinture Performance
« Le bleu est une plongée inconsciente interminable. » écrit Chazal, et l'on peut dire, cette soirée du 9 mars 1960, qu'elle n'a jamais été aussi profonde. Yves Klein est un plasticien français hors norme, car étendant son œuvre sur une durée singulièrement courte (huit années), à su marquer l'histoire de l'art contemporain d'une trace indélébile, à l'image de son IKB, International Klein Blue, variation de bleu outremer dont il se veut l'instigateur.
Avant-gardiste de l'après-guerre, il s'illustra tout d'abord dans de nombreux monochromes, jusqu'à déclarer, en 1957, l' « Époque Bleue » à Paris, à travers laquelle furent produites plus de 150 « anthropométries », performances réalisées en public mettant en scènes des femmes enduites de peinture s'appliquant sur de vastes toiles.
[...] Aussi, outre la performance, l'artiste nommait ces expériences rituels constitués de codes et directives précises et où rien n'est laissé au hasard. Enhardis par l'espace qu'offre la galerie, les spectateurs en tenue de soirée exigée ne pouvaient s'y rendre sans invitation. Klein considérait, à l'instar de Salvador Dali, l'action artistique comme un acte public, en lieu direct et instantané au monde et aux spectateurs, en témoigne, et le rapprochement peut exister, les réalisations de ce dernier des illustrations de Don Quichotte, créées en public a l'aide d'un fusil a plomb dont il imbibait les cartouches d'encre. [...]
[...] Il dématérialise l'humain à travers ces traces et disait qu' elles signifiaient cette santé qui nous mène à l'être. Le choix de la couleur est également significatif, car, bien qu'il eut utilisé bien d'autres champs chromatiques dans ses précédents travaux (Monochromes, 1957), c'est à l'unique bleu IKB qu'il fera appel à travers ses tableaux dont les traces, les teintes et formes ne sont pas sans rappeler la Période Bleue de Henri Matisse. (tel que le Nº52, dont on peut sans risque rapprocher des traces humaines bleutées de Klein). [...]
[...] Anthropométries, d'Yves Klein Le bleu est une plongée inconsciente interminable. écrit Chazal, et l'on peut dire, cette soirée du 9 mars 1960, qu'elle n'eut jamais été aussi profonde. Yves Klein est un plasticien français hors norme, car étendant son œuvre sur une durée singulièrement courte (huit années), il a su marquer l'histoire de l'art contemporain d'une trace indélébile, à l'image de son IKB, International Klein Blue, variation de bleu outremer dont il se veut l'instigateur. Avant-gardiste de l'après-guerre, il s'illustra tout d'abord dans de nombreux monochromes, jusqu'à déclarer, en 1957, l' Époque Bleue à Paris, à travers laquelle furent produites plus de 150 anthropométries performances réalisées en public mettant en scènes des femmes enduites de peinture s'appliquant sur de vastes toiles. [...]
[...] L'explication de ce choix de couleur pourrait se trouver en ces lignes : Toutes les couleurs amènent des associations d'idées concrètes matérielles ou tangibles d'une manière psychologique, tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel. Ce qu'il y a après tout de plus abstrait dans la nature tangible et visible. En définitive, ces Anthropométries de l'Epoque Bleue s'affirment comme l'illustration parfaite de la conception philosophique de l'art par Klein, qui, considérant la Beauté comme immanente a tout ce qui compose se monde, se propose comme un intermédiaire, un révélateur concret de cette Beauté qui alors, n'en serait qu'une infime partie. [...]
[...] Mais il n'en est rien, et commença à délivrer des ordres et directives précises aux modèles sur les mouvements et manières de se positionner. (Jusqu'à, par ailleurs, les faire de déshabiller selon un ordre particulier accordé selon des mouvements décidés par lui seul sans pour étant se trouver en contact avec les modèles). Le principe et l'objet de cette performance consistent en une réalisation, en public, de toiles de grande taille à l'aide de femme-pinceaux modèles enduites de peinture IKB se déplaçant, selon les strictes directives de l'artiste sur l'étendue des toiles, accompagnées d'un orchestre de chambre jouant une Symphonie Monotone (son continu et monocorde de vingt minutes, suivi d'un silence de vingt minutes). [...]
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