L'auteur précise dès le début que son propos n'est pas d'expliquer l'art roman d'après les conditions économiques, sociales ou politiques. Sans expliciter la corrélation entre ces paramètres et les productions artistiques, il expose simplement le contexte de la naissance de l'art roman. L'étude porte sur les Xle et XIIe siècles dans l'Occident chrétien.
Michel Zimmermann cherche à montrer que l'évolution politique, économique, sociale et religieuse sur cette période est positive : selon lui, on passe d'un monde chaotique et violent à un monde organisé et pacifié. C'est aussi une période de grande créativité.
L'auteur a organisé son propos en quatre parties : d'abord les progrès en Occident, puis étudie la société de l'époque, ensuite la place de l'Eglise, et enfin l'évolution politique (...)
[...] Les princes doivent loyauté et assistance au roi. Puis cette fidélité se perd. Le Sud est une France sans roi Avec l'élection de Hugues Capet en 987, les princes choisissent le plus puissant d'entre eux pour diriger le royaume, mais il n'a aucun droit sur les terres des autres seigneurs. Au cours du Xe siècle, les principautés se disloquent, se vident de leur cohésion politique, le comte dépouille le prince, le châtelain dépouille le comte. Les châtelains exercent à leur profit l'autorité qui leur avait été confiée au nom d'un autre. [...]
[...] La seigneurie : est aussi une instance de socialisation comme le village et se met en place au XIe siècle. Le ban désigne le pouvoir du châtelain (d'où la seigneurie banale). Ce dernier exerce sur son territoire les pouvoirs régaliens : protection des habitants, justice, entretien de la voierie, en échange de taxes et corvées. Personne ne le contrôle vraiment. Le paysan peut avoir plusieurs seigneurs, un à qui il paye le loyer de son lopin de terre, l'autre à qui il paye sa protection. [...]
[...] Michel Zimmermann aborde ensuite la conquête des libertés Au XIe siècle, les impôts divers pèsent de plus en plus sur les paysans : péages, droits d'utilisation des structures agricoles. Cela freine le dynamisme Dès la fin du Xle siècle naît un mouvement de libertés. Les hommes ne revendiquent pas la liberté (concept qui n'existait pas) mais des libertés, des suppressions de charges ou leur fixation par écrit. Les seigneurs ont dû accepter devant les insurrections et selon l'auteur, la seigneurie auparavant arbitraire et sauvage se civilise à partir du Xlle siècle. [...]
[...] Des conciles interdisent la violence envers les clercs, les pèlerins, les femmes, les marchands. Vient ensuite la Trêve de dieu qui interdit de se battre certains jours. On détourne alors l'ardeur guerrière au service de l'Eglise. Les chevaliers deviennent des serviteurs de Dieu, dont l'aboutissement sera les croisades. L'Eglise intervient aussi dans l'économie : elle condamne le commerce car le marchand est un simple intermédiaire qui ne produit pas. Elle condamne aussi l'usure car anticiper le futur, c'est s'octroyer le temps qui n'appartient qu'à Dieu. [...]
[...] La paix revient et condamne la chevalerie à l'oisiveté. Conclusion Ainsi, l'auteur montre l'évolution économique, sociale, politique et idéologique à l'époque où se développe l'art roman. Il ne tente pas de faire des liens hasardeux entre une société donnée et sa production artistique, laissant cette dernière autonome. Tout l'intérêt de cette publication est donc d'exposer les faits sans pour autant tenter d'expliquer l'histoire de Part par l'histoire. [...]
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