La rhétorique des Index dans Les Cahiers de la Photographie n°5 - Henri Van Lier, 1982

Thèmes abordés

Rhétorique des index, cahiers de la photographie, Henri Van Lier, indexation de la photographie, déclenchements polaires, transponibilité, rhétorique

Résumé du document

Philosophe et sémiologue belge, Henri Van Lier propose dans La rhétorique des Index une réflexion sur la potentialité significative de la photographie à travers une segmentation tripartite menant du général au particulier.
L'article s'ouvre sur la question de la signification photographique qu'il qualifie d'intentionnelle et de conventionnelle, à l'inverse du langage, posé comme un véritable système de communication, mais également des productions picturales et sculpturales qui, découlant d'une création volontaire, offrent une possible analyse sémiotique.

Extraits

[...] La rhétorique des Index dans Les Cahiers de la Photographie Henri Van Lier Note de Lecture Henri Van Lier La rhétorique des Index dans Les Cahiers de la Photographie Philosophe et sémiologue belge, Henri Van Lier propose dans La rhétorique des Index une réflexion sur la potentialité significative de la photographie à travers une segmentation tripartite menant du général au particulier. L'article s'ouvre sur la question de la signification photographique qu'il qualifie d'intentionnelle et de conventionnelle, à l'inverse du langage, posé comme un véritable système de communication, mais également des productions picturales et sculpturales qui, découlant d'une création volontaire, offrent une possible analyse sémiotique. [...]

[...] Dans une direction inverse, l'art extrême va tout d'abord porter vers une radicalité visant à interroger et à brouiller les codes sociétaux évoqués précédemment. Cette radicalité extrême, bien qu'inscrite dans une société et marquée par des individualités biologiques et sémiotiques, va tout de même donner à une voire une originalité propre rendant son auteur immédiatement identifiable par l'effet de champ perceptif. Dans une même idée, l'artiste de cet art extrême va mener dès les années 1950 une attitude réflexive sur son propre médium, à l'inverse de la photographie qui propose plutôt une sémiologie non réflexive qui dépendrait d'une certaine forme de hasard interrogeant justement son caractère d'empreinte paradoxale. [...]

[...] L'article s'achève sur l'usage artistique de la rhétorique des index que l'auteur va décliner en deux catégories, l'art quotidien et l'art extrême. L'art quotidien convoque l'inclinaison de l'homme, en tant animal signé à produire des images et des textes avec des codes apparents et cohérents désignés sous le terme de beaux L'auteur juge alors le photographe pleinement apte à réaliser cette fonction sociale, le caractère d'indice l'emporte dans certains cas sur celle de l'empreinte, et donne alors à voir des codes reconnaissables par un groupe. [...]

[...] L'auteur propose alors de nommer cette démarche rhétorique, car, à l'inverse de la syntaxe qui s'applique à des signes, la rhétorique condense des ensembles vastes et flottants variant selon les individus et les groupes. Dans une même idée, l'auteur va privilégier le terme d'imprégnant au profit du référent qui suppose une forme de passivité dans la signification. À l'inverse, l'imprégnant procède d'un caractère actif au sens où il est la cause d'un effet manifestée au travers de cet effet et permet de limiter une trop grande revendication d'arbitraire en soulignant les différents degrés d'indexation possibles de la photographie. [...]