Ce document est un commentaire d'œuvre entièrement rédigé avec bibliographie et illustrations.
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Problématique : Comment l'œuvre allégorique L'Art de la Peinture de Johannes Vermeer développe-t-elle une réflexion existentielle sur les enjeux et la place de la peinture et du peintre dans la Hollande du XVIIème siècle ?
[...] 284-293 • RIPA Cesare, (trad. BEAUDOIN Jean), Iconologie où les principales choses qui peuvent tomber dans la pensée touchant les Vices et les Vertus sont représentées sous diverses figures, Paris, Aux Amateurs du Livre II, pp.72-73 • SCHWARTZ Gary, Vermeer par le détail, Paris, Hazan • SLUIJTER Eric Jan, “Vermeer, Fame, and Female Beauty : The Art of Painting”, Studies in the History of Art, vol pp. 264–83 • WELU James A., “The Map in Vermeer's Art of Painting”, Imago Mundi, vol pp. [...]
[...] Elle le transfert à sa mère, prétextant le règlement d'une dette, pour le sauver. Néanmoins, cela ne suffit pas à conserver l'œuvre, qui est retrouvée et vendue aux enchères. La famille autrichienne Czernin la possède de 1813 à 1940, année où l'œuvre est vendu à Adolf Hitler. Après la guerre, en 1946, l'œuvre a été retrouvée enfouie dans une mine de sel, protégée des hostilités. Depuis, elle est conservée et 1 ARASSE Daniel, L'Ambition de Vermeer, Paris, Adam Biro p Art des Temps modernes exposée au Kunsthistorisches Museum de Vienne, en Autriche. [...]
[...] Cette observation de la beauté et cette capacité à la figer dans le temps est le propre du peintre et de la peinture. Le grâce féminine joue un rôle majeur dans cette ambition car elle est la beauté par excellence à l'époque. Vermeer se place dans la lignée d'Apelle, peintre du IVème siècle avant J.-C. dont aucune œuvre n'est conservée mais l'histoire et les légendes se diffusent abondamment durant l'époque moderne. Apelle est présenté comme le peintre idéal, le modèle que doivent suivre tous les peintres. Le mythe d'Apelle dit que le peintre antique avait peint un portrait de Campaspe, maitresse d'Alexandre. [...]
[...] Les feuilles de dessin et le livre de théorie ne font qu'appuyer cette interprétation. Vermeer évoque donc la formation du peintre à travers ces objets. Il nous donne à voir la difficulté de cette dernière et nous laisse imaginer les heures d'entrainement autour d'un même objet. Une fois l'apprenti devenu peintre, on peut observer le quotidien de ce métier grâce à la toile sur le chevalet que nous laisse voir le peintre par-dessus son épaule. Le regardeur peut ainsi observer la technique du peintre. [...]
[...] Tout d'abord, Vermeer utilise son œuvre L'Art de la Peinture pour diffuser une image glorieuse et honorable de la peinture. Il cherche à affirmer sa place au sein des arts libéraux et à montrer le prestige auquel l'art de peindre permet d'accéder. Pour cela, il développe une mise en scène théâtrale d'un « atelier d'apparat », à la gloire du peintre. La pièce que Vermeer donne à voir au regardeur est bien éloignée d'un véritable atelier de peintre. L'action qui s'y déroule semble être celle d'un atelier, mais l'intérieur est particulièrement riche et ordonné. [...]
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