La photographie humaniste a depuis sa naissance séduit la population française et d'ailleurs. Réalise, touchante et véridique, elle est le reflet d'une époque populaire et proche du quotidien de tous et notamment d'après guerre.
C'est parce qu'elle est empreinte de sensibilité que son succès reste encore de nos jours incontestable.
Parmi les photographes humanistes, il y a Doisneau et ses photos empreintes d'humour qui charment petits et grands. C'est son côté universel et mondialement connu qui m'a donné envie de travailler sur une de ses photographies pour comprendre le charme de celles-ci (...)
[...] Car telle est la principale caractéristique du photographe humaniste, ce sont eux qui vont réaliser le témoignage le plus fidèle que l'on connaisse des mentalités de l'époque. C'est peut-être parce qu'eux même sont issus de milieux populaires, qu'ils photographient aussi bien ces gens ordinaires, ces anonymes, ceux que l'on nomme les hommes de rue. Ils capturent les émotions fugitives et légères, celles que n'importe qui pouvait ressentir dans ces années 40-50. Au premier coup d'œil, la situation nous semble humoristique. L'homme par sa posture nous fait sourire. Doisneau a su par un œil avisé, saisir ce bref moment. [...]
[...] Sans doute parce que sans ce chien la scène aurait perdu de sa valeur humoristique ou peut-être tout simplement parce que le fox-terrier fut attiré par l'appareil de Doisneau. Conclusion : La photographie humaniste est proche du spectateur, elle montre un quotidien et témoigne aussi d'une époque, celle des années 40-50. Les photographies de Robert Doisneau comme Fox Terrier au pont des Arts sont emprunts d'humour, de vitalité et mettent en scène des anonymes dans de nombreux cas. Pour autant ce ne sont pas de simple photos de famille, elles sont aussi caractérisée par une recherche esthétique malgré leur côté instantané dans beaucoup de cas. [...]
[...] C'est son côté universel et mondialement connu qui m'a donné envie de travailler sur une de ses photographies pour comprendre le charme de celles-ci. En quoi la photographie Fox-terrier au Pont des Arts est-elle le reflet des objectifs et préoccupations de la photographie humaniste ? I. Une photographie proche de l'Homme. Née dans la foulée du Front populaire de 1936, la photographie humaniste, s'exprimera pleinement après la seconde guerre mondiale. Son heure de gloire aura lieu en 1955 avec l'exposition the family of man organisée par le musée d'Art moderne de New York. [...]
[...] On dit de ses photos qu'elles sont emplies de légèreté et d'humanisme et font parfois oublier le caractère révolté du photographe, qui s'évertuait à traduire par images sa haine de la guerre, ses inquiétudes vis-à-vis du capitalisme et de ses méfaits dans la banlieue. Il a aussi immortalisé des personnalités comme Braque, Léger, Carné, Picasso, Giacometti, Un lieu favoris : Paris. Fox-Terrier au pont des Arts fut prise une journée d'hiver 1953. Nous sommes aux abords de la Seine, non loin, le musée du Louvre se dessine dans la légère brume Paris. [...]
[...] Doisneau est là. Et puis il y a ces deux hommes. L'un est en train de peindre une peinture abstraite. Un autre l'observe. Puis vient le sujet de la photographie, un fox-terrier tenu en laisse par son maître. Celui-ci est vêtu de noir de la tête au pied, porte un chapeau haut de forme et regarde d'un air qui semble intrigué le peintre. Difficile de savoir qui il est, on ne voit guère son visage. Seul ses habits permettraient de l'identifier. [...]
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