Extrait de Cours d'Esthétique I (1827) de Georg Wilhem Friedrich Hegel, Ed. Aubier, coll. « Bibliothèque philosophique », 1995, p. 14-15 de "Mais venons en maintenant à l'indignité..." jusqu’à "... une plus véritable existence"

Résumé du document

Hegel, philosophe allemand, propose ses réflexions sur l'art à travers ses Cours d'Esthétique.
On peut définir l'art comme l'ensemble des œuvres produites par l'homme, œuvres ayant une fin en soi sans utilité apparente. Parmi les notions que questionne Hegel à propos de l'art, il pose celle de l'apparence, de l'illusion et de sa place par rapport au réel. C'est cette notion qu'aborde le texte. Il développe sa pensée avec certains termes prévis, celui d' « illusion », c'est-à-dire d'une apparence (d'un phénomène) trompeuse, celui d' « effectivité », de ce qui est réel et celui d' « existence » : le fait d'être. On peut se demander si l'art n'est pas qu'une simple illusion trop lointaine de la réalité quotidienne ou s'il apporte quelque chose de plus à cette réalité. Hegel se positionne clairement : pour lui, l'art dépasse et complète cette réalité quotidienne. Il développe d'abord l'opinion commune qu'il annonce comme fausse (l.1-19). A partir de cette négation, il présente sa thèse (l.19-29) et finit par associer de façon complémentaire art et réalité quotidienne (l.2938).

Extraits

[...] L'art ne subit pas les illusions du monde que l'on croit être la réalité, car il est hors de celui-ci. Le monde est mauvais et périssable (l.34), il n'est pas éternel, par opposition au caractère substantiel de l'effectivité. L'effectivité est donc supérieure car née de l'esprit (l.35), elle est le fruit d'une réflexion et non d'un hasard du monde. Hegel apporte sa conclusion : l'art n'est pas nue simple apparence en opposition à l'opinion commune développée précédemment L'art amène de nouvelles choses et permet d'amener une autre réalité à celle de la vie ordinaire. [...]

[...] A partir de cette négation, il présente sa thèse (l.19-29) et finit par associer de façon complémentaire art et réalité quotidienne (l.2938). I-Selon l'opinion commune, l'art est apparence et cette apparence n'est qu'illusion Hegel donne deux définitions de l'apparence et se positionne clairement dès le début du texte. La première vision est celle où l'apparence est ce qui n'est pas censé être c'est-à-dire une illusion. De cette interprétation découlerait l'indignité de l'art car celui-ci présenterait quelque chose de faux. Mais Hegel présente cette opinion sur apparence et sur l'art au conditionnel et l'annonce ainsi comme erronée. [...]

[...] Il s'inclut dans cette opinion : nous avons coutume de . (l.16), soulignant ainsi la tendance naturelle à laquelle toutes les personnes peuvent céder, même lui. II- Mais le monde ordinaire que nous prenons pour vrai est la vraie illusion Hegel déclare d'emblée que le monde empirique sur lequel nous nous basons est faux. effectivité véritable (l.21), ce qui est vraiment réel, se trouve au-delà de ce monde. Le monde empirique est donc simple apparence et illusion plus coriace encore (l.22) car nous ne nous méfions pas de ce monde-là auquel nous sommes habitués. [...]

[...] Extrait de Cours d'Esthétique I (1827) de Georg Wilhem Friedrich Hegel, Ed. Aubier, coll. Bibliothèque philosophique p. 14-15 : De "Mais venons en maintenant à l'indignité . " jusqu'à " . une plus véritable existence" Introduction Hegel, philosophe allemand, propose ses réflexions sur l'art à travers ses Cours d'Esthétique. On peut définir l'art comme l'ensemble des œuvres produites par l'homme, œuvres ayant une fin en soi sans utilité apparente. Parmi les notions que questionne Hegel à propos de l'art, il pose celle de l'apparence, de l'illusion et de sa place par rapport au réel. [...]

[...] Il manque peut-être de quelques exemples concrets pour appuyer ses idées et mieux clarifier sa thèse. De plus, il n'explicite pas certains termes tels qu'« en soi et pour soi et l'expression peut alors prêter à confusion et conduire à une compréhension erronée du texte. Critique externe La thèse que propose Hegel change totalement notre vision du monde actuel. Elle n'est donc pas facile à assimiler car elle remet en question un fonctionnement sur lequel nous nous basons (le monde ordinaire est la réalité et la vérité). [...]