Qu'est-ce que l'image ?
S'agit-il d'une idole, d'une œuvre d'art, d'un instrument de pouvoir ou un vecteur idéologique ?
Ou serait-ce un savant mélange de tout cela ?
Comme le dit si bien Régis Debray, ce philosophe du XXe siècle, chaque époque a donné à l'image un rôle particulier.
Et on ne cessera jamais d'attribuer d'autres vertus.
A l'heure actuelle où règnent les médias, la télévision et internet, l'image s'est vu confier un autre rôle : elle devient un incontournable outil économique.
Cet ouvrage résume la manière dont l'œil humain a confié à cet outil, au gré des siècles, autant de statuts et de pouvoirs au service des grandes civilisations jusqu'à notre ère moderne.
[...] L'édifice, finement bien décoré, sert de communication, signe de passage entre le visible et l'invisible. Tout ceci, manière habile mise à l'œuvre pour remplir son rôle d'intermédiaire. La symbolique, c'est ce que la médiologie explore premièrement , tel un tableau qui ne doit pas être expliqué par des mots, car il n'est pas dans le but de dire, mais de faire. Il doit observer le mystère de l'esthétisme afin de symboliser , et évite toute confusion intellectuelle que les défenseurs de l'idée contre l'image imposent. [...]
[...] A la réforme, on détruisait des images, symboliques de l'exécution du Catholiscisme. L'image engendre la superstition, donc menace et provoque donc doit être détruite. Mais elle a toujours gardé une grande place depuis les temps reculés, des hommes jusqu'à Einstein. Les images étaient d'abord des outils. Par la suite, des peintures rupestres qui se changèrent en signe, puis en pictogrammes, jusque dans les écritures mésopotamiennes. Une chose perçue comme un vice est l'excès de la parole. Elle exclut l'esthétique et la technique. [...]
[...] Tout attrait symbolique animalière seront interdits. L'Eglise est hostile, puis les symboles impériaux, les statues, etc. Bref, ce qui ne leur convenait pas. C'est l'ère des nombreuses réformes qui commence. L'Eglise qui peu à peu gagne l'Empire, trouvera le compromis afin de rallier tous les sujets de l'Empire Byzantin. L'image devenait bon usage, d'abord didactique, puis dévouée. L'Empire maintient le petit peuple. Pour mieux arriver à cela, l'écriture appartient exclusivement au Clerc, et la peinture, au paysan. On franchit peu à peu les interdits comme les guerres, censés être injustes. [...]
[...] Sa mémoire est le prolongement de la nôtre. La photo prolonge notre visuel. Donc, l'évolution de la vie se fait en fonction de nos moyens, car nous ne le décidons pas. L'humanisme échoue au profit de l'artificiel, de la technologie toujours plus perfectionnée. Il fut un temps où il était censé être une faculté. Maintenant nous pouvons dire qu'il est le mécanisme de notre transformation, phénomène qu'on voit en Europe, dans l'Occident en général. L'outil était au service de l'homme. [...]
[...] En Crête, les idoles crétoises firent de la mort une chose sans crainte. L'art crétois y est originale et gaie. L'esthétique nous témoigne également du temps, dont l'arrêt de l'image signifiera bien souvent l'arrêt du temps. Mais l'esthétique change au fur et à mesure. L'orfèvrerie et ses fibules ne sont plus au menu du jour en France, mais un esthétique nouveau et définitif les ont remplacées. La notion d'art a changé. Elle est réduite à la fonction de distraction, chose éphémère et de plus, suit les mœurs changeantes et décadentes du monde. [...]
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