Cette oeuvre a été peinte par le peintre officiel de la Cour du roi Philippe IV d'Espagne, Diego Velasquez (1599-1660).
Il s'agit du portrait du jeune prince Balthasar Carlos (1629-1646), fils de Philippe IV et de sa première épouse, Isabelle de France. Il devait succéder à son père sur le trône d'Espagne, malheureusement la variole l'emporta précipitamment en 1646, à l'âge de 17 ans.
Au total, Velasquez réalisa sept portraits de l'infant.
Ce portrait fut réalisé en 1636, quand le jeune prince eût fêté ses huit ans.
Le tableau était destiné à orner le palais royal mais au fil du temps, il a fini par se retrouver dans la collection du Duc de Westminster à Londres (Angleterre). Il mesure 144cm de long pour 96.5cm de large, c'est donc un cadre de taille moyenne destinée à la collection privée du roi.
Il s'agit d'une huile sur toile, technique de haute qualité qui permettait d'ajouter ou de corriger sans que ça ne se voie.
On rencontre beaucoup de personnages à l'intérieur de cette toile. Le plus important est le prince Balthasar Carlos, qui est sur un petit cheval. Vient ensuite le Comte-Duc de Olivares qui était le professeur d'équitation de l'infant. Près de lui se trouve Alonso Martinez de Espinar, le serviteur du prince. On peut aussi apercevoir un nain, et au fond, se trouvent Philippe IV et sa femme Isabelle de France. (...)
[...] Il regarde en direction du peintre et de ce fait en direction du spectateur, de manière intense, pénétrante, presque orgueilleuse. Il nous montre sa force de caractère, une sérénité impressionnante pour un enfant d'à peine huit ans. Il se détache du reste de l'œuvre de part son attitude très sûre, dorénavant, il n'aura plus besoin de ses compagnons parce que personne ne sera son égal. Son cheval est noir à la crinière blanche, il s'agit en fait d'un poney. La proéminence de ventre de l'animal s'explique par le fait que le portrait a été peint quasiment en contre plongée. [...]
[...] Analyse iconographique de La Leçon d'équitation du prince Balthasar Carlos huile sur toile, Collection du Duc de Westminster, Londres Cette œuvre a été peinte par le peintre officiel de la Cour du roi Philippe IV d'Espagne, Diego Velasquez (1599-1660). Il s'agit du portrait du jeune prince Balthasar Carlos (1629-1646), fils de Philippe IV et de sa première épouse, Isabelle de France. Il devait succéder à son père sur le trône d'Espagne, malheureusement la variole l'emporta précipitamment en 1646, à l'âge de 17 ans. [...]
[...] Il se rendit à Rome en 1630, où il put admirer les œuvres de ses peintres préférés comme Michel-Ange, Raphael ou Le Tintoret (très connu pour ses représentations des scènes du Nouveau-Testament). Ce voyage lui permit d'améliorer sa technique, et il fit un hommage au Caravage en réalisant La Forge de Vulcain. A son retour en Espagne, il renoua avec la tradition des peintres espagnols de l'époque de faire figurer des nains ou des bouffons dans les portraits. La figure centrale du portrait est Balthasar Carlos, il se situe au premier plan, sur la gauche. [...]
[...] Les couleurs, dans les tons verts, ocres, bruns et bleus abandonnent le clair-obscur du ciel et s'ouvrent à la lumière extérieure. La couleur dominante est sans aucun doute la déclinaison de brun : la marron de la terre, le taupe des murs du Palace, le brun foncé du cheval et des vêtements des personnages. Le ciel gris contraste avec cette palette. L'autre procédé que nous pouvons souligner est l'effet de transparence des chaussettes du comte. Certains spécialistes ont affirmé que cela fait suite à l'usure de l'huile. Ce portrait nous montre un Balthasar Carlos très fier, très sûr de lui. [...]
[...] Cette toile ressemble à la série de portraits à cheval que Velasquez réalisa de la famille royale de part la palette de tons bruns et l'effet dramatique du ciel orageux. La lumière naturelle confère un très grand réalisme à l'œuvre. Les spécialistes ont déclaré que la reproduction de la lumière naturelle anticipe l'impressionnisme de 250 ans. Velasquez nous montre que la lumière ne sert pas seulement à illuminer des objets en leur donnant des impressions de volume, cela permet aussi de percevoir l'air intercalé entre ces différents objets, en leur faisant perdre la précision de leurs contours. [...]
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