C'est une oeuvre sculptée en Albâtre, roche tendre et facile à travailler. Il mesure 92cm en hauteur pour 36cm de largeur.
Et date de la fin du 4e millénaire : aux alentours de 3000. Il est de forme galbée : composé d'un premier rectangle s'élargissant en montant et s'articule en trois registres sculptés séparés par deux bandes horizontales vierges (...)
[...] Elle peut faire penser aux sceaux-cylindres : définition : -pierre cylindrique percée dans le sens longitudinal afin de pouvoir être enfilé sur une cordelette ou une tige métallique-. Le revêtement était orné d'une représentation gravé qui, lors du déroulement imprimait définitivement l'image dans de l'argile molle. Seulement ici, c'est bel et bien un vase. Et la forme, outre étant réfléchie pour avoir un espace de représentation pratique par rapport à la manière de lire la scène ; l'artiste a très certainement réfléchie à la beauté de la forme galbée qui est très élégante et peu commune. [...]
[...] Il aurait regné sur Uruk ver 2600. C'est donc postérieur à la création du vase. Mais lorsqu'on lit l'œuvre on y trouve mentionné ce qui semble être la hiérogamie : -Je serai de retour pour la fête du nouvel an et j'entrerai dans Uruk par la grande Porte. La fête de l'Akitu ne peut se célébrer qu'en ma présence. N'ayez crainte, je reviendrai à temps pour mener le cortège vers la chapelle de l'Akitu[ ] Il semble donc que Gilgamesh lui-même ait mené le cortège qui est représenté sur le vase et qu'il participa à l'union avec la grande prêtresse. [...]
[...] Conclusion : Ce vase est dédié à la déesse Inanna. On trouve en parte basse la représentation de l'idée de fertilité associée à Inanna, et en partie haute la spécification de cette idée avec la démonstration du rituel de la hiérogamie. De plus, on sent à travers ce dévouement au culte d'Inanna transparaitre l'idée d'une glorification de la technique qui associée au bon vouloir de la déesse créé la richesse de la civilisation d'Uruk. Il met en évidence deux caractéristiques fondamentales de cette période : Le dévouement des hommes à cette déesse (importance fondamentale de ce culte transparait à travers l'importance du quartier d'Eanna lui-même dévoué à Inanna) L'émergence de la ville et de la technique à travers la maitrise humaine de l'agriculture et de l'élevage, de l'écriture et de l'érection de la ville elle-même qui sont des preuves du phénomène d'urbanisation. [...]
[...] L'homme secondant le roi-prêtre peut être identifié (hypothèse d'Agnes Benoit) comme son prince héritier qui le suit assez souvent dans les représentations. Ce roi-prêtre se présente devant une femme qui est identifié comme Inanna par deux hampes bouclées et ligaturées que l'on considère comme l'idéogramme de la déesse. Ils délimitent aussi un espace qui sera appelé à travers les divers ouvrages magasin, temple, espace sacré, enclos Les deux personnages juchés sur la bête dans l'espace sacré sont sans doute des membres du clergé. [...]
[...] Comment est représenté la notion de fertilité et le culte à Inanna ? Et en quoi constitue-il une œuvre caractérisant l'émergence de la ville à cette période ? On y répond par l'analyse de la représentation de la fertilité ainsi que par l'étude de la scène représentée, celle dite de la hiérogamie De plus, on pourra le mettre en relation avec divers œuvres approchant le thème. Description : Vase de forme galbée donc séparé en trois registres qui se lisent de bas en haut. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture