Cette pièce débute avec la venue de Nora qui rentre à la maison avec un cadeau de noël destiné à ses enfants ; c'est une maison de poupée dont la taille permet aux enfants de jouer dedans comme, d'ailleurs, tout ce qui la constitue : du cheval à bascule jusqu'au piano... A ce moment entre son mari Torvald et deux autres personnages : Rank et Krogstad. On découvre alors des hommes de la taille des enfants. De suite, la réaction des femmes ne se fait pas attendre : elles se mettent à genoux, se rabaissent pour sembler plus petites que les...
[...] Et le meilleur, on peut le dire, est gardé pour la fin : L'image des marionnettes qui chantent tous ensemble et tombent sera l'image la plus frappante de la pièce. [...]
[...] Jeu d'ombres et de lumière, une fois de plus, quand Nora fait un cauchemar, craignant que son mari n'ouvre la lettre et apprenne qu'elle a emprunté de l'argent, ce qui arrivera et qui sera encore source d'effet lumineux Mais le plus impressionnant est le rêve de Nora, surtout sur le plan sonore : Tout y est réuni pour faire trembler : la musique nous annonce quelque chose de terrible, le bruitage nous le confirme coup de tonnerre, rires en écho. La même mise en scène sonore se répercute à chaque fois que Krogstad devient de plus en plus menaçant. Mais si l'on dit que l'habit ne fait pas le moine, du moins fait il le banquier ! [...]
[...] A ce moment, contre la nounou il se recroqueville en position fœtale Serait ce une naissance contre un décès le symbolisme de la nature qui reprend le dessus qui précède elle-même la nature de Nora qui reprendra le dessus en partant ou celle de Kristine en se retrouvant une place convenable dans cette société en épousant Krogstad ? Mais, ne serait ce pas ce que le metteur en scène a tenté de dénoncer ? Le dénigrement de la nature de la femme au profit de la loi et de l'autorité masculine ? Le fait qu'une femme soit obligée d'être à la fois, femme d'affaires, séductrice, mère et par-dessus tout enfant pour faire plaisir à son mari. [...]
[...] Pour cela, elle doit faire face à la réalité, doit s'avouer à elle-même que son mari n'est pas l'idéal qu'elle a aimé en lui et, elle doit délaisser son foyer et ses enfants pour faire face à un extérieur qu'elle ne connaît pas A travers cela, ce n'est rien d'autres que la mesquinerie et l'honneur que l'on rejette. Et c'est conclure que je dirais que c'est pour ce message que j'ai, en partie, aimé la pièce. Car, malgré notre époque, ce sont des choses qui sont intéressantes à rappeler. De plus, le décor était étonnement joli. Je dis joli parce que cela qualifie bien l'esprit poupée Il est vrai que quand on vous annonce un décor de maison de poupées, l'imagination peut avoir quelques problèmes à s'y faire. [...]
[...] Apparemment, oui. Illusion qui cesse dès que Nora cesse de jouer à la femme poupée en se diminuant pour que son mari puisse se sentir plus grand ; c'est là que s'écroule le monde du patriarcat. C'est donc dans un décor à la fois réaliste et stylisé que l'on voit évoluer cette histoire. En effet, même si le mobilier, les chaises, la table, le piano, le cheval à bascule et même le lustre ne peuvent que rendre ce décor réaliste, la maquette de la maison de poupée et même le reste, qui pourtant tendaient à définir le décor comme réaliste le stylise dans un côté bourgeois autant que petite fille De plus, chaque objet du décor révèle un trait de la pièce. [...]
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