Peintre autrichien et « dessinateur exceptionnel », Egon Schiele fut une figure marquante de la première partie du XXe siècle (Ferrier & Pichon, 2006, p.6). Né à Tulln en 1890, il étudie à l'Académie des beaux-arts de Vienne, c'est là qu'il rencontre Gustav Klimt qui va l'influencer à ses débuts, et avec qui il va s'éloigner de la tradition académique qui lui est enseignée. Inspiré dans un premier temps par l'impressionnisme, d'autres influences comme celles de Van Gogh ou de Hodler, associées à des périodes marquantes de sa vie, vont peu un peu guider son art vers un style souvent cinglant et provocateur, qui inscrira définitivement son oeuvre dans un expressionnisme radicalement opposé à l'art nouveau (Wikipédia, 2008).
[...] Schiele semble vouloir mettre l'accent non plus sur le détail lui-même mais sur sa perception. Les tâches de couleurs qui marbrent cette peau soulignent la déformation des corps et la douleur qu'elle peut engendrer par opposition au plaisir de la sensualité. Les traits sombres accentuent eux les contours, marquant tout autant le manque de naturel des poses. Finalement cette expressivité des corps les ramène à leur état naturel de chair, renforçant la crudité de la scène et des corps. Si on s'attache à présent à une autre peinture de Schiele, Agonie (1912. [...]
[...] Les positions provocantes qu'il met en scène sur ses toiles évoquent un érotisme parfois à la limite de l'obscénité, qui choquent et amènent le spectateur à un malaise, reflet d'un peintre tourmenté par ses névroses personnelles (Garnier p. 89). Les principes expressifs qu'il utilise sont d'ailleurs divers et variés, ils sont la base même de cette étonnante atmosphère qu'évoque chacune de ses esquisses généralement réalisées à la gouache ou l'aquarelle (Schmidt & al., 2004). Parmi eux le trait aigu, fin et cassant qu'utilise Schiele semble être une caractéristique évidente de sa manière de dessiner. [...]
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[...] Enfin, si on s'attache aux recherches de perspectives effectuées par le peintre dans nombre de ses œuvres, on peut alors parler des déformations qu'elles engendrent, qui parfois même démembrent les silhouettes et accentuent encore la force d'expression de la représentation (Elger p. 246). Portons à présent notre attention sur deux œuvres de Schiele afin d'analyser comment l'artiste utilise ces différents principes expressifs à l'appui des réseaux de signification propres à ces deux réalisations. Egon Schiele, Étreinte (Les Amants) Huile sur toile 170,2 cm. [...]
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