Ces artisans comme G.Ferrari ont servi de modèle pour d'autres lieux de dévotion et pour des artistes du XVIIe et XVIIIe ayant travaillé dans cette tradition comme Jean de Wespin, Dionigi Bussola , Tanzio da Varallo ou encore Niccolo dell'Arca. Ces artistes ont exploité cette interdépendance en arrangeant des scènes de statues et de peintures avec la technique du trompe l'oeil , un artifice optique jouant avec l'espace et l'observateur. (Photo1) Ces lieux comme Varèse (photo2) constituent un authentique lexique du design baroque et maniériste en matière d'architecture. L'implantation de l'architecture et de l'art sacré dans un paysage naturel a connu son expression la plus exceptionnelle avec les monts sacrés d'Italie du Nord. Ils représentent l'intégration réussie de l'architecture dans un paysage d'une grande beauté (...)
[...] je crois qu'outre le développement artistique qui le situe comme un point axial d'une esthétique, il était possible que l'idée était d'en faire un axe de stabilité sociale pour et par la pratique du pèlerinage et par l'utilisation de la symbolique hébraïque de la montagne. Mais la montagne n'est pas un objet manipulable. C'est pourquoi dans la vie de tous les jours comme dans les exercices spirituels, on construit des microcosmes que l'on prolonge par que-lque chose de moins redoutable et de plus maniable : poteau, croix et surtout corde, échelle et arbre. L'échelle de Jacob, appuyée sur la terre et dont le sommet touche le ciel et sur laquelle montent et descendent les anges est une réplique exacte du Sinaï. [...]
[...] Le Jaïnisme a partout ses hauteurs vénérées, dont le célèbre mont Abu. Le Tibet a multiplié les montagnes divines : le Kailasa, par exemple , cependant comme à Rome le Palatin, comme à Jérusalem le mont Sion, c'est le Potala photo19, la colline de la capitale qui est devenue le sommet spirituel du bouddhisme lamaïste. Dans cet inventaire simplifié à l'essentiel, les plus hauts sommets n'apparaissent pas, mais de très petites collines tiennent une place essentielle. Ce sont les lieux les plus acces-sibles ou encore ceux ou s'est déroulée une action mémorable qui ont retenu l'attention. [...]
[...] Cela à contribuer à répandre la renommée du sanctuaire et de son culte. Le modèle du Sacro Monte en Europe commença en Allemagne au milieu du XVe siècle à Lubeck en 1467, puis à Dusenbach en Alsace en 1468, à Hochstadt en 1470, et à Berlin en 1484. Mais le modèle atteint une grande popularité après la création italienne de Varallo photo30 datant de la fin du XVe siècle. Et puis quand sous l'influence de la Contre-Réforme, il se répandit dans toute l'Europe et le Nouveau Monde avec le support de l'arche- vêque de Milan : San Carlo Borromeo[20]. [...]
[...] L'arbre des icônes ne doit pas cacher la forêt des reliques. Le culte des reliques demeure une question qui a été peu développée dans la littérature théologique, on trouve que deux ouvrages ; le Contra Vigilantium écrit avec précipitation, sans un véritable effort de réflexion théologique[7] et le De laude sanctorum composé à la fin du IVème siècle qui est le seul traité écrit en latin. La justification du culte des reliques dans les Sacri Monti peut se situer dans certaines idées d'Augustin dont celle de la justification de la Cura Mor-tuorum tout ce qui touche au corps des défunts. [...]
[...] Réf au site Internet : www.sacrimonti.net/User/index.php vu le Réf. au site internet www.piemondo.it/percorsi/sacromonte.htm. Vu le voir la photo 12 dans l'annexe. [...]
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