Charles Le Brun, Le Repas chez Simon le pharisien avec Marie-Madeleine aux pieds du Christ, peinture, sculpture, Simon Vouet, Nicolas Poussin, Le Caravage, Nicolas Fouquet, château de Vaux-le-Vicomte, Louis XIV, May de 1647, château de Versailles, galerie du Louvre, Premier peintre du roi, Colbert, Académie de France, épisode biblique, histoire religieuse, composition horizontale, isocéphalie, pyramide, formes italiennes, classicisme français, peinture du Nord, peinture physiognomonique, Évangile de Saint-Luc, La Lapidation de Saint-Étienne, Crucifement de Saint-André, Mays de Notre-Dame, May de 1651, Napoléon Bonaparte, art et diplomatie, pouvoir politique, traité de Campo Formio
On ne peut pas commencer à parler d'un tableau sans le regarder un petit peu. Il s'agit d'un épisode biblique, ce qui fait de la toile une pièce d'histoire religieuse, le genre le plus noble. C'est une scène d'intérieur montrant un banquet aux nombreux convives, autour d'une table triangulaire, allongés sur des lits. La composition est plutôt horizontale, en frise, et ouvre théâtralement sur un décor fastueux évoquant l'Antiquité. On voit au premier plan le Christ bénissant Marie-Madeleine éplorée, ce qui suscite diverses réactions de la part de l'assistance, le personnage le plus désapprobateur étant situé le plus à droite. C'est Simon le pharisien, qui se récrie.
[...] La synthèse qu'effectuera Le Brun donnera le style classique français. Pour finir, je citerai Claude Nivelon, qui écrit à propos du Repas chez Simon : « Ce tableau est d'une telle richesse pour tout ce qui le compose en général qu'on peut le regarder [ . ] comme un chef-d'œuvre de la science et de l'art, comme il en représente un de la grâce. » Bibliographie Claude Nivelon, Vie de Charles Le Brun et description détaillée de ses ouvrages, rédigé en 1698, publié par Droz en 2004 ; Exposition « Charles Le Bun : peintre et dessinateur », sous la direction de Jacques Thuillier, Château de Versailles, 1963 ; Bénédicte Gady, L'Ascension de Charles Le Brun : liens sociaux et production artistique, thèse publiée aux Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 2010 ; Exposition « Charles Le Brun, le peintre du Roi-Soleil », sous la direction de Bénédicte Gady & Nicolas Milovanovic, Musée du Louvre-Lens Sur les Mays de Notre-Dame : Exposition « Les Couleurs du ciel », sous la direction de Guillaume Kazerouni, Musée Carnavalet, 2013. [...]
[...] Cette toile, qu'on date environ de 1653, se situe à une période charnière pour Le Brun. Il est rentré d'Italie depuis quelques années et commence à s'émanciper du style de son maître Poussin. De lui, il retient encore des thèmes antiquisants ou la façon de traiter les drapés, notamment ici la majestueuse et spectaculaire tenture faite de nuances vertes. Selon la lumière, elle est faite d'un mélange de vert sauge, de céladon et de glauque, nuances qu'on retrouve un peu partout dans la toile : sur les colonnes ainsi que sur les fauteuils et le carrelage. [...]
[...] Le tableau rejoint alors les collections du Musée central des Arts, c'est-à-dire du Louvre. Pendant ce temps, Bonaparte guerroie victorieusement en Italie. Le traité de Campoformio accorde à la France, au titre de compensations de guerre et parmi d'autres chefs d'œuvres, Les Noces de Cana (1563) de Véronèse (1528-1588). Ce tableau rejoint alors le Louvre, où il est toujours. Le lien entre les deux tableaux tient du cas d'école et illustre bien les relations entre la diplomatie et l'art. Après la chute de Napoléon, en 1815, l'Autriche, puissance occupant l'Italie, exprime son mécontentement. [...]
[...] Il commence à travailler à des décors monumentaux pour Nicolas Fouquet, au château de Vaux-le-Vicomte. Il est présenté à Louis XIV par Mazarin dans les années 1650, réalise à la demande du roi le portrait du chancelier Séguier en 1660 et participe à partir de cette époque à tous les chantiers royaux, en particulier celui du château de Versailles, qu'il supervisera il en décorera la galerie des Glaces. De la seconde moitié de sa vie datent beaucoup moins de peintures de chevalet, car il se consacre essentiellement à des décors monumentaux, tel que celui de la galerie Apollon du Louvre, qui vient d'être restaurée. [...]
[...] Le Repas chez Simon le pharisien avec Marie-Madeleine aux pieds du Christ - Charles Le Brun (1653) Analyse de la toile Charles Le Brun (1619-1690), Le Repas chez Simon le pharisien avec Marie-Madeleine aux pieds du Christ (vers 1653), Venise, Galleria dell'Accademia - Huile sur toile - 3,85 m x 3,16 m Vie de Charles Le Brun Quelques mots sur la vie de Le Brun . Charles Le Brun naît à Paris en 1619, où il mourra en 1690. Il est le fils d'un sculpteur et sa famille donnera au royaume de France de nombreux artistes. [...]
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